Le rassemblement des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication (RESTIC) a décidé de renforcer les capacités de ses membres à travers une session de formation sur le nouveau code des marchés publics organisée jeudi au CESAG.
En réalité, explique d’emblée Saër Niang, le directeur de la formation à l’autorité de régulation des marchés publics (ARMP), l’Etat demeure le plus grand acheteur avec quelque 700 milliards de francs CFA par année, représentant le montant des sommes décaissées dans le cadre des marchés publics. Suffisant alors pour que cela attise les convoitises de toutes sortes et surtout les interprétations de toutes sortes à propos des modalités d’octroi de ces marchés. Il s’agit, avance le responsable de l’ARMP, de renforcer l’efficacité dans le processus de passation des marchés. C’est tout le sens des réformes entreprises par la puissance publique pour aboutir d’ailleurs à cette autorité de régulation des marchés publics. Un phénomène du reste nouveau dans les pays francophones. Le nouveau dispositif a rationalisé le contrôle à priori avec la création d’une direction centrale des marchés publics. Cette nouvelle structure exerce un contrôle qui ne doit pas faire obstacle à la perception de sa mission de conseil auprès des autorités contractantes. Il examine les dossiers d’appel d’offres et procède à un examen juridique et technique. Le nouveau système supprime aussi les régimes dérogatoires. Mais ce sont les directives de l’UEMOA qui constituent le socle de ce nouveau système de passation des marchés publics. Les règles de bonne gouvernance et de transparence dans le processus de passation des marchés sont renforcées à travers des dispositions comme le recours suspensif durant la phase de passation. Mais le Président Moustapha Diakhaté et ses camarades du RESTIC estiment que les privés déposent peu de recours parce qu’ils ont peur des potentielles représailles en cas de recours contre l’autorité publique. Ils dénoncent en outre ce qu’ils appellent la “ forte pression ” sur les marges bénéficiaires des entreprises du secteur des technologies de l’information et de la communication.
Mamadou Lamine Diatta
(Source : Le Soleil, 25 juillet 2008)
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