Excellence Monsieur le Président, en ajoutant votre commentaire aux commentaires sur les commentaires inappropriés sur le Web, vous avez donné au sujet une importance imméritée. Le regard que nous portons sur l’intimité de nos concitoyens traduit suffisamment l’orientation et les valeurs du Sénégal. Les commentaires les plus insultants se font l’oreille collée à la radio ou les yeux rivés sur un journal en papier. Mais puisqu’ils s’envolent et que ceux sur le Web demeurent, et bien ! Parlons-en. Le choix de la fréquence, du site, du journal et même de l’article est libre mais son contenu échappe et s’impose à l’auditeur, à l’internaute ou au lecteur qui est déjà prédisposé à une réaction ou un commentaire spécifique. Faites-en un matériau pour rester à l’écoute du citoyen lambda.
La société sénégalaise est prisonnière de son discours public et nous cherchons à diluer notre sentiment de culpabilité dans cet aveu à peine masqué de l’influence étrangère si déterminante à nos yeux sur l’éducation et le comportement de nos enfants. Mis à part un bloggeur malien et deux mauritaniens ce sont bel bien nos concitoyens qui alimentent nos sites les plus populaires. Et On surf comme on va à la place du village : se frotter aux fesses des filles et recevoir des quolibets ou des claques ou alors prendre part à des joutes oratoires se cultiver ou se faire applaudir ; dans les deux cas il y a du plaisir à prendre. Et le plaisir c’est de créer ou d’alimenter un BUZZ, une rumeur incontrôlable, ineffaçable qui gonfle chaque fois qu’on cherche à l’étouffer ou à l’annuler.
Avec moins de 30% de contenu informatif l’intérêt des internautes est canalisé vers le sensationnel qui bat tout les records de visites. La presse « PEOPLE » a cultivé en nous, après l’avoir réveillé, le voyeurisme collectif et sa morbidité. Ce besoin, jadis latent, trop longtemps bridé par notre morale, a été excité et entretenu quotidiennement par des journaux à 100fcfa, les revues théâtralisées de presse et par internet. Les sénégalais sont devenus friands de tout ce qui est flou, équivoque et incroyable (Xalass, Teuss !!!), Plus c’est dégueulasse et invraisemblable plus on en jouit et on en redemande.
Les politiciens, les artistes, les sportifs, les marabouts flambeurs, les Voyants, les animateurs et journalistes vedettes, bien côtés sur les agendas de la presse en font les frais quelques fois à leurs propres frais. Ces hommes et femmes nourrissent, cristallisent et excitent l’ambivalence de nos fantasmes, notre haine, nos envies, notre admiration et rejets. Ils suscitent mensonge, jalousie, malveillance, et calomnie autant d’états d’esprit et d’âme que nous partageons avec les globalisé(e)s du village planétaire. Nous épions et sautons sur tout ce qui contient ou évoque leurs noms pour y déverser notre bille d’envi ou de médisance.
Avec moins d’un millions d’internautes, le Sénégal ne comte pas plus de 100 commentateurs assidus dont une vingtaine déraisonnable, très facile à localiser et à profiler sur le territoire national et dans la diaspora….Monsieur le Président, grondez, mimez une menace mais faites comme nos parents qui sans bouger de leur place font courir l’enfant fautif …il y a juste un peu de fumée mais pas le feu au lac.
(Source : Le blog de Oumar Ndiaye, 27 janvier 2014)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000