La célébration de la journée de l’Internet au Centre Culturel Blaise Senghor a été, aussi, l’occasion d’une série de débats qui ont permis au public venu nombreux de cerner les multiples facettes du réseau des réseaux. Intervenant sur les connexions nécessaires qui régissent les médias et l’Internet, le Directeur général du "Soleil", El hadji Hamidou Kassé, pose, dès l’entame de son exposé, la question de savoir si Internet est un média ou l’espace cumulatif et/ou combinatoire des médias ? Cumulatif dans la mesure où Internet offre à tous les médias, écrits ou audiovisuels, un espace d’expansion.
C’est la raison pour laquelle, dira El hadji Hamidou Kassé, "le développement des réseaux informatiques a profondément bouleversé l’univers de la communication, au sens large". Néanmoins, ajoutera le conférencier, pour massif qu’il soit dans le domaine des échanges entre des millions de personnes disséminées à travers le monde, Internet n’a pu faire oublier l’outil de Gutenberg, c’est-à-dire l’imprimerie ; "cependant Internet a transformé les modes de transmission de la pensée et du savoir", note El Hadji Hamidou Kassé. Les médias sont au cœur de cette révolution fulgurante et se trouvent confrontés au défi de l’élaboration d’une stratégie cohérente de leur développement dans le domaine des nouvelles technologies.
Il urge, selon le Directeur général du Soleil, "de voir nos journaux, radios, télévisions s’appuyer sur l’Internet et les technologies connexes comme le levier de leur diversification". Pour le conférencier, la révolution Internet, sans être égalitaire dans son essence, est un vaste champ où le plus faible n’est pas condamné à être écrasé par le plus fort. L’actualité de ce qu’on nomme la "Nouvelle économie" nous prouve bien souvent le contraire. Nous sommes dans un espace de créativité où le succès d’un concept gagnant ne se mesure pas à la taille ou aux moyens d’une structure. C’est la raison pour laquelle le conférencier dira que "pour les médias, tous supports confondus, le concept gagnant a un nom : les contenus rédactionnels".
C’est la fenêtre choisie pour parler de la nécessaire appropriation de l’Internet par les journalistes. Mais, cet exercice suppose un préalable méthodologique qui renvoie à une formation adéquate des journalistes. Ceci est d’autant plus vérifié qu’il ne s’agit pas de cliquer sur la souris pour être un bon internaute. Pour le conférencier, le Sénégal a ceci de particulier que tout intellectuel se dit journaliste ; la crise de l’emploi jouant un facteur de permissivité professionnelle. De la même manière que les rédactions sont confrontées à la maîtrise de la langue de communication qu’est le français, de la même façon les journalistes se doivent d’étudier scientifiquement l’Internet pour en tirer les ressources innombrables qu’il détient. "Sur ce point, l’abondance de l’offre Internet se passe de commentaire", note El hadji Hamidou Kassé.
Le réseau des réseaux fait penser automatiquement à la bibliothèque virtuelle qui fait de l’Internet la plus grande bibliothèque du monde à portée d’un clic de souris. Il faut dire que les ressources documentaires sont un instrument essentiel du journaliste. Pour le directeur général du "Soleil", "le meilleur article de presse est sans doute un article bien écrit, mais aussi et surtout un article bien informé et documenté". De ce point de vue, le net constitue un espace privilégié de documentation pour les journalistes.
L’autre gamme non moins importante se trouve être les forums de discussions et les listes de diffusion qui sont des espaces de discussions, d’échanges et des sources d’informations pour les journalistes. Il y a aussi le courrier électronique qui permet une circulation annuelle de 10 milliards de messages E.mail, selon une étude d’International Data Corp, publiée en octobre 2000. Pour El Hadji Hamidou Kassé, "ce chiffre résume à lui seul la place du courrier électronique dans le commerce entre les hommes. Pour les journalistes, il constitue un puissant moyen de collecte de l’information". C’est la raison pour laquelle, aujourd’hui, un journaliste est en mesure de réaliser une interview avec une personne-ressource en tout lieu, dès lors qu’il dispose de son adresse de messagerie électronique. Pour le conférencier, la révolution Internet interpelle des investissements de la part des groupes de presse, à l’image du "Soleil" qui a installé un Centre serveur Internet d’une liaison de 256 kilobits qui permet à chaque journaliste de disposer d’un poste de travail connecté 24h/24 à Internet.
Ce choix sur les NTIC que le Soleil a fait, permettra à ce groupe de se lancer dans l’audiovisuel sans avoir besoin de la quincaillerie habituelle. A partir de ce moment, la réflexion doit s’orienter, selon le conférencier, vers la question de la gratuité de la consultation des journaux via le net, pour voir comment mettre sur pied les axes d’une proche commercialisation des produits du net, quand on sait que la bande publicitaire octroyée n’est pas du genre à rentabiliser les dépenses.
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000