Le Programme « Un étudiant, un étudiant » initié par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, répond à une directive du Conseil présidentiel sur l’enseignement supérieur. Le Programme vise à promouvoir l’utilisation des Tic afin d’élargir l’accès, améliorer la gestion, la pédagogie et également l’administration dans les établissements, a indiqué le ministre Mary Teuw Niane. Il revient, dans cette interview sur la dimension politique d’un tel programme et les mesures prises pour sa pérennisation.
Quelle est la dimension politique du programme « Un étudiant, un ordinateur » ?
Le président de la République a organisé la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur et présidé le Conseil présidentiel le 14 août 2013 au cours duquel il a pris onze décisions qui constituent la feuille de route de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Dans ces onze décisions, la deuxième porte sur l’amélioration de l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (Tic). Cela, pour élargir l’accès, améliorer la gestion, la pédagogie et également l’administration dans les établissements d’enseignement supérieur. C’est dans ce sens que le programme « Un étudiant, un ordinateur » a été établi afin que chacun de nos étudiants puisse disposer d’un ordinateur pour, à la fois, accéder à Internet, utiliser l’ensemble des ressources disponibles sur la toile et utiliser l’ordinateur comme un outil de travail qui lui permet d’être au diapason de la modernité.
C’est également dans la même veine que le gouvernement a facilité l’accès à l’ordinateur portable à travers une subvention aux étudiants qui sont en formation présentielle mais aussi ceux en formation à distance.
La réussite du programme dépend de la mise à disposition des étudiants du Wi Fi ou clés. Qu’est-ce qui est prévu à cet effet ?
Deux programmes ont été développés. Il s’agit de l’interconnexion des universités qui a permis de mettre à leur disposition une bande passante de deux fois 150 mégaoctets. Cette bande passante permet de mettre des points Wi Fi dans les campus pédagogiques. Mais, à terme, les campus sociaux seront couverts. En ce qui concerne l’utilisation des clés et puces Internet, une convention a été signée avec la Sonatel. Elle permet aux étudiants d’accéder à Internet durant un mois pour un montant de 2.000 FCfa. D’ailleurs, les autres opérateurs se sont alignés sur ce montant.
Certes une connexion de 300 mégabits est acquise, il se trouve que la connexion Internet est toujours faible voire défectueuse dans nos universités, pourquoi ?
Vous savez, il ne suffit pas simplement d’avoir une bande passante de 310 mégabits. Il y a tout un ensemble d’aménagements à mettre en place. C’est le cas d’ailleurs du volet complémentaire de l’Ucad qui lui permet d’accéder à l’Adie à travers Air Viber. Ce volet permettra à l’institution d’accéder à la fibre optique et donc à une bande passante plus large. Il y a également des aménagements internes à faire dans le campus pédagogique et des bâtiments. C’est tout cela, plus un système de gestion Internet qui permettra aux étudiants et au personnel enseignant d’accéder aux ressources pédagogiques. Si le système n’est pas géré et que tout le monde se met sur You tube ou à télécharger des films ou sur facebook, évidemment cela créera un engorgement et empêchera ceux qui font du travail pédagogique d’accéder aux plateformes qu’ils souhaitent. L’Ugb est sur la fibre optique de l’Adie, d’autres comme Assane Seck de Ziguinchor n’y étaient pas. Il a fallu faire un certain nombre d’aménagements avec l’Adie et la Sonatel pour leur permettre de profiter de cette bande passante.
Qu’est-ce qui est prévu pour la pérennité du programme ?
Pour aller vers la pérennité, il faut tendre vers la baisse du coût des ordinateurs portables. Dans ce sens, depuis l’année dernière, il y a eu l’introduction des tablettes. L’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) est l’une des grandes bénéficiaires de ce programme puisque l’ordinateur est l’outil de travail des étudiants. Cette année, l’Uvs va s’orienter vers les tablettes avec des puces 3G. Cela permettra de baiser les coûts et de faciliter la connectivité puisqu’il a été constaté, ces dernières années, que l’une des plus grandes difficultés rencontrée par l’Uvs c’est, d’une part, la mobilisation des ordinateurs portables à temps et, d’autre part, celle des clés qui n’ont pas été toujours disponibles au moment où elle en avait besoin. Un effort particulier est fait pour les étudiants de l’Uvs puisque la tablette, la puce 3G et la connectivité annuelle leur seront désormais données gratuitement. Cette décision a été prise parce que ces étudiants ne bénéficient pas d’œuvres sociales.
(Source : Le Soleil, 7 avril 2016)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000