Dans un contexte marqué par la mutation des technologies de l’information et de la communication (Tic), le Sénégal ne veut pas rater la révolution du numérique. Le directeur de cabinet du ministre de la Communication et de l’Economie numérique, Mamadou Dramé, a soutenu hier que notre pays veut réaliser le numérique pour tous en 2020. Il présidait l’ouverture d’un atelier organisé par Ericsson sous le thème : « Tous connectés ».
Présidant hier l’ouverture d’un atelier organisé par Ericsson sous le thème : « Tous connectés », le directeur de cabinet du ministre de la Communication et de l’Economie numérique a fait part de la volonté du Sénégal d’œuvrer pour qu’en 2020, le numérique soit à la portée de tous et pour tous les usages avec un secteur privé dynamique et innovant dans un écosystème performant. Cette volonté politique, a expliqué Mamadou Dramé, est matérialisée par la création d’un ministère en charge de l’Economie numérique, de la promulgation d’un nouveau Code des télécommunications et l’élaboration d’une stratégie nationale de développement de l’économie numérique (Snden) avec l’ensemble des acteurs du secteur.
Selon lui, dans le cadre de la mise en œuvre de la Snden, le Sénégal compte développer la stratégie de base dont l’augmentation de la connectivité haut-débit, l’intégration de l’utilisation d’Internet à travers l’économie et la promotion des contenus locaux. « Dans le même temps, notre pays s’est fixé comme objectif de réduire les tarifs d’entrée du haut débit fixe et mobile de moitié d’ici 3 ans, d’augmenter la bande passante moyenne à 10 Mbps en 2018, de faire accéder 90% de la population au haut débit d’ici 2018 et de faire atteindre un taux d’usage d’e-Commerce et d’e-Gouvernement de 33% de la population féminine d’ici 2018 », a informé M. Dramé.
La connexion pour tous, un impératif
Pour le directeur de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp), les télécommunications comptent aujourd’hui parmi les secteurs clés qui contribuent le plus au développement économique d’un pays. « Les systèmes de télécommunications fiables constituent des gages de gains de productivité et de compétitivité accrues pour les pays qui les développent. Ils sont donc un élément majeur pour développer l’attractivité et la compétitivité d’un pays », a indiqué Abdou Karim Sall. A l’en croire, la connexion pour tous est devenue aujourd’hui un impératif politique et stratégique auquel toutes les parties prenantes et acteurs devraient être assujettis.
« Dans de nombreuses analyses et réflexions sur les pistes de développement des pays, les experts s’accordent à reconnaître que la construction d’un réseau de télécommunications moderne dans un cadre réglementaire cohérent est un paramètre indispensable à l’impulsion de la dynamique économique locale et à l’amélioration du bien-être des populations », a-t-il poursuivi. Mieux, a souligné M. Sall, le niveau de développement d’un Etat se mesure désormais à l’aune de son niveau de connectivité.
Par ailleurs, a-t-il avancé, le Sénégal se positionne aujourd’hui comme un leader en Afrique, dans le domaine des Tic. « Au cours des cinq dernières années, notre pays a réduit progressivement le fossé numérique, grâce à un réseau numérisé à 100%, une extension de la couverture du territoire avec un taux de pénétration de 103,67% pour la téléphonie mobile et de 26,46% pour Internet au 31 mars 2014 », a-t-il fait comprendre.
De son côté, Nicolas Blixell, vice-président « Grands comptes Panafrica d’Ericsson », a relevé que le réseau haut débit permet d’augmenter la croissance avec une floraison d’entreprises et de création d’emplois. « Ericsson investit plus de 2.000 milliards de FCfa pour avoir le top technologie. Notre ambition est de faire en sorte que les gens aient de meilleurs éléments dans leur réseau, à travers une qualité supérieure et une réduction des coûts pour les utilisateurs. Il s’agit aussi de pouvoir développer des applications dans la santé, le transport... », a-t-il dit.
Ibrahima Ba
(Source : Le Soleil, 27 juin 2014)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000