Mamadou Diop Decroix conteste les conclusions du rapport sur certains points. Il estime, en effet, que dans le domaine des négociations internationales sur les NTIC, beaucoup d’actes ont été posés depuis quelques années par les Africains.
M. le ministre, vous avez semblé contester les conclusions de l’étude...
J’ai contesté les conclusions sous deux rapports principalement. Premièrement, je pense qu’il n’a pas tenu compte des développements récents sur notre continent. L’Afrique est véritablement en train de changer, d’évoluer, de progresser. Il est important que l’on se rende compte de cette réalité, sinon on va analyser une Afrique qui n’est plus ce qu’elle était il y a quelques années. Le rapport a dit qu’il n’y avait pas grand-chose, pour ne pas dire rien.
J’ai pris l’exemple du SMSI à Genève pour montrer que, pendant deux ou trois ans, l’Afrique s’est organisée depuis le sommet de Bamako en mettant en place le bureau de Bamako [et d’autres] mécanismes : CEA, commission E-Africa basée à Johannesburg. Après le SMSI, le Comité de coordination des ministres africains [en charge des TIC], que le Sénégal dirige, a été mis en place. Composé de 9 pays, il est chargé de coordonner l’intervention de l’Afrique, ses stratégies, et de mettre en synergie ses efforts avec beaucoup d’ambition.
Par conséquent, il y a des efforts qui sont faits. Ce qui manquait avant, c’était la volonté politique (...) Depuis quelque temps, les décideurs africains commencent à comprendre. Certains disaient : nous, nos populations ne mangent pas des ordinateurs, j’ai des problèmes d’agriculture, de santé, d’éducation, et c’est là que je mets l’argent du budget. Maintenant, ils comprennent que lorsqu’on veut une politique de santé publique forte, il faut intégrer les Nouvelles Technologies, lorsqu’on veut une politique agricole sérieuse, il faut intégrer les NTIC... Les présidents africains comprennent, le président Wade, le président Tabo Mbeki, le président Obasanjo...
Cela ne fait pas beaucoup par rapport aux 50 Etats africains...
Ça ne fait pas beaucoup, mais ça fait lourd. Le Nigeria, l’Afrique du Sud et quelques autres pays, ça fait lourd. Mais vous avez raison, le travail est encore très important. Cependant, depuis que l’on a mis en place le Comité [de coordination des ministres africains en charge des TIC], les choses avancent.
PROPOS RECUEILLIS PAR A. J. COLY
(Source : Le Soleil, 22 septembre 2004)
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