twitter facebook rss
Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Libéralisation du secteur des télécoms :« Non à la concurrence sauvage », selon l’Intersyndicale de la Sonatel

mercredi 9 février 2005

La libéralisation programmée du secteur des télécommunications au Sénégal, suscite bien d’interrogations et d’incertitudes auprès des agents de la Société nationale des télécommunications du Sénégal (Sonatel). D’où la rencontre avec la presse organisée, hier, par l’Intersyndicale afin de décliner sa vision sur la Lettre de politique sectorielle des télécommunications du ministère de tutelle.

Pour les compagnons de Ibrahima Konté, secrétaire général de l’Intersyndicale et de El Hadj Sarr de l’Amicale des cadres de la Sonatel, la Lettre de politique sectorielle des télécommunications rendue publique le 26 janvier dernier par le ministre Joseph Ndong ne reflète nullement les recommandations et les conclusions de la concertation nationale sur le secteur des télécommunications de juillet 2004. Or, tel qu’annoncé, le document loin d’être « une politique globale d’industrialisation nationale, un ensemble de stratégies performantes élaborées en concertation avec les différents partenaires » s’embourbe plutôt dans ses « incohérences et ses ambiguïtés », de l’avis même de I. Konté. Des dysfonctionnements qui s’articulent autour de plusieurs actes visant à affaiblir la première entreprise en capitalisation boursière au sein de l’espace Union monétaire ouest-africaine. Parmi ces actes posés par les pouvoirs publics et notamment par la Lettre de politique sectorielle des télécommunications, « un schéma de libéralisation politico-financière voire spéculative avec ambition de se retirer du capital de la Sonatel, des risques d’atomisation du marché avec le choix d’un opérateur global et la délivrance de licences régionales, une absence totale dans la volonté de construire autour de l’existant, notamment Sonatel et ses potentialités ».

Par refus donc du « paramétrage itinératif ou conjoncturel du secteur des télécoms comme des lobbies et autres Raspoutine tapis dans l’ombre et animés d’une disposition réelle d’accaparer la réussite de la Sonatel », aux dires de I. Konté, l’Intersyncale des travailleurs invite l’Etat à promouvoir une stratégie rigoureuse de libéralisation, au bénéfice de la nation et des contribuables. Toute une politique définie en collaboration avec les acteurs et centrée autour d’une réglementation qualificative qui respecte les fonctions régaliennes de l’Etat, d’une régulation conforme aux attributions de l’ART, de la protection des secteurs à niches, de la définition d’un chronogramme pour l’application des phases administratives, financières, techniques du programme de libéralisation etc. En somme, un schéma qui se confond avec les conditions d’une libéralisation réussie et qui suppose entre autres dispositions le refus de fractionner le marché, le non-désengagement étatique du capital de la Sonatel, la transparence dans l’attribution de la licence d’exploitation à un 3e opérateur.

Pour finir, les compagnons de I. Konté et de El Hadj Sarr, qui ont récusé toute velléité de « protectionnisme voire de nombrilisme syndical », ont réaffirmé dans la conférence de presse « leur sens historique de l’initiative et de l’anticipation pour se battre mordicus dans la défense de leurs intérêts ». Sans se prévaloir de stratégies de lutte actuellement en stand-by, l’Intersyndicale des travailleurs de la Sonatel a renouvelé toutefois « sa détermination à mener une bataille multiforme mais dont les résultats seront globaux », aux dires de El Hadj Sarr , si l’Etat persiste dans sa volonté à appliquer intégralement la politique définie de libéralisation. « Les moyens de lutte qui ont poussé les autorités à aller à la concertation sur le secteur des télécommunications sont encore bien là pour que la Sonatel ne suive pas les exemples de libéralisation et de liquidation de la Sones, de l’Oncad et d’Air Afrique », a conclu dans son plaidoyer I. Konté.

Moctar DIENG

(Source : Sud Quotidien, 9 février 2005)

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik