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"Les TIC contribuent à 23 % dans la croissance économique au Sénégal, c’est l’avis de Raul Karz, Directeur de recherches en business Stratégie à la Colombia School"

samedi 19 avril 2014

En 2002, les revenus du secteur des télécommunications au Sénégal représentaient un peu plus de 4 % du Pib. Ce poids a doublé en 10 ans après, sous l’effet de la diffusion des services, principalement des mobiles, pour représenter près de 13 % du PIB du Sénégal. Le professeur Raul Karz a ainsi conduit une étude au Sénégal et dans 4 pays francophones pour mesurer l’impact des télécommunications dans ces économies. Il diagnostique dans cet entretien, tous les contours de l’environnement numérique. Selon lui, l’entrée en jeu d’un quatrième opérateur pourrait tuer la concurrence.

Quels sont les points majeurs qu’on peut retenir de vos études au Sénégal ?

Notre étude intitulée « l’impact des télécommunications dans l’économie sénégalaise », réalisée pour connaitre et mesurer la contribution des télécommunications dans la croissance économique sénégalaise s’est montrée très instructive. En termes d’impact direct dans l’économie nationale, les télécommunications apportent environ 10,8 % au produit impact intérieur brut et génèrent plus de 70.000 emplois. Au Sénégal, l’adoption du mobile a presque atteint les 90 % et le haut débit mobile est à au moins 500.000 lignes. Ce qui n’a pas manqué d’avoir des incidences sur la croissance économique. L’étude situe la contribution des technologies de communication à la croissance économique aux alentours de 20 % voire 23 %.

Comment faire pour augmenter et garder ce niveau de contribution des télécoms dans l’économie sénégalaise ?

Il faut réduire la fracture générationnelle. Je m’explique. Dans la majorité des familles, surtout dans les pays émergents, où les parents ont plus de 40 ans, il existe ce qu’on appelle une fracture générationnelle. Cela se ressent à travers les objets utilisés pour passer le temps et faire ses achats. Les parents utiliseront les livres au moment où les jeunes seront devant leur ordinateur. Pour casser cette fracture, il faut avoir un enfant dans le foyer. Ce dernier va être le lien entre les parents qui se retrouvent dans les anciens hobbies et le monde extérieur qui a dépassé le niveau des parents. Il n’est pas rare de voir un enfant jouer avec des écrans tactiles et faire des modélisations alors que ses parents ne savent même pas allumer son portable ou ordinateurs.

Comment résoudre ces problèmes et tous les autres problèmes liés à cette fracture numérique ?

En ce qui concerne la fracture numérique dont a parlé, la solution serait que l’enfant donne des cours à ses parents. Sinon, une autre solution serait que l’Etat prenne le relais, pour permettre à cette frange de la population de participer à l’effort économique national. Cela peut être vu comme une sorte d’alphabétisation au numérique. Il ya aussi un problème éducatif dans la fracture numérique. Cette dimension éducative est mise en exergue par Wikipédia. 95% des articles de Wikipédia sont édités en anglais. Je ne parle pas du français ou des autres langues des pays développés, mais les langues locales des pays émergents sont laissées en rade. Cela constitue une manière de marginaliser des personnes qui pourtant, peuvent participer à l’effort numérique. En Colombie, le gouvernement a mis en place un ingénieux système qui permet de créer une demande de service numérique, tout en préparant l’offre d’emploi. Il s’agit de permettre aux PME d’avoir recours aux services de jeunes ingénieurs en informatique pendant une semaine. L’étudiant profite de cette opportunité pour se vendre et prouver l’importance d’un service informatique permanent. Alors que l’entreprise se met aux normes nationales. Au final, tout le monde est gagnant.

Amayi Badji

(Source : Réussir Business, 19 avril 2014)

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