Pas encore très connue, Digital Freedom Initiative (initiative pour la liberté numérique) est un programme en faveur des pays du Tiers-Monde, basé sur une idée du président George Bush qui, en l’espèce, “ a demandé de mettre l’accent sur l’Afrique ”, selon les explications de M. Philip J. Bond. Si, sur le plan mondial, le Sénégal a été choisi pour démarrer ce projet, c’est, à expliqué le sous-secrétaire américain, parce que notre pays est un leader en Afrique dans le domaine des Nouvelles technologies, mais aussi parce que son président est un leader par sa vision de l’évolution et du développement de ce secteur pour l’Afrique.
C’est au mois de mars 2003 que DFI a été lancé, mais sa véritable mise en œuvre date du 1er octobre dernier. Après le Sénégal, des études sont actuellement en cours dans une quinzaine de pays. Mme Fatimata Sèye Sylla, directrice de DFI au Sénégal, nous a expliqué, lors de notre visite, il y a quelques jours au siège de l’organisme à Ouest-Foire, que “ le Pérou et l’Indonésie ont été sélectionnés selon les résultats positifs que [le Sénégal commence] à avoir dès le démarrage du programme ”.
MM. Bond et Gross se sont surtout appesantis sur la philosophie du programme qui, sur trois ans, devrait injecter dans notre pays quelque 6,5 millions de dollars. Un programme qui, selon les explications de Mme Fatimata Sèye Sylla, va mettre en valeur à la fois l’expertise locale et américaine pour développer des projets conçus et proposés par des entreprises sénégalaises. DFI accompagne les entreprises bénéficiaires, sélectionnées à la suite d’appels à manifestation d’intérêts, avec l’appui de volontaires, mais aussi de sociétés sénégalaises prestataires également sélectionnées à travers des appels à manifestation d’intérêt.
Nombre de questions ont été soulevées à l’issue des exposés préliminaires. Sur les craintes que le programme se focalise surtout sur Dakar et les entreprises de la capitale, Mme Sèye Sylla a expliqué que “ notre objectif est de nous étendre dans les régions ”, ajoutant que le premier projet sera d’ailleurs exécuté à Fatick.
Certains se sont inquiétés de l’accent placé sur “ l’accès au marché ” et les entreprises, au détriment, peut-être des aspects “ sociaux ” des bénéfices des NTIC (formation, éducation, etc.). “ L’accent est mis sur la compétitivité, sur la compétition ”, a reconnu M. Bond, mais la finalité, c’est de “ faire baisser les prix ” des produits et services au profit des seules populations qui auront ainsi la liberté de choisir. Pour les officiels américains, une telle démarche demeure “ la clé de la prospérité ”.
Du reste, Mme Sèye Sylla abondera dans le même sens : “ Nous vivons dans un monde globalisé. Il faut dès maintenant se préparer à cela, non seulement pour avoir accès aux marchés et acheter, mais aussi pour être en mesure de proposer ses propres produits ”. Pour arriver à ses fins, DFI va aussi s’employer à renforcer les capacités des bénéficiaires et des prestataires dans les domaines du management, du marketing, etc.
Durant leur séjour au Sénégal, les officiels américains ont rencontré le président de la République, le Premier ministre et des acteurs de l’économie. Le secrétaire américain au commerce s’est dit déjà “ très enthousiasmé ” par les résultats de DFI “ qui ne va pas échouer, va progresser et va aider à ouvrir l’esprit des gens sur les capacités des Nouvelles technologies ”.
ALAIN JUST COLY
(Source : Le Soleil 9 mars 2004)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000