Pour repenser la pratique du journalisme, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel a invité des journalistes autour d’une table pour discuter de l’exercice de leur métier face aux enjeux de la communication et de la numérisation. La rencontre, qui a eu lieu mercredi, a été organisée en partenariat avec la Convention des jeunes reporters du Sénégal.
La pratique du journalisme classique tend à perdre de plus en plus sa place dans le paysage médiatique actuel. Des paramètres comme la communication et la numérisation sont maintenant pris en compte dans le traitement et la diffusion de l’information dans la presse écrite mais également dans la presse audiovisuelle. Pour discuter de la question, le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) a tenu, mercredi dernier, une rencontre d’échange avec des journalistes. La réunion a été organisée en partenariat avec la Convention des jeunes reporters du Sénégal (Cjrs). Dans son exposé, intitulé : ‘Le journalisme dans un contexte de démocratisation de l’information et de la communication’, la consultante Saphie Ly a soutenu que le rôle du journaliste en tant que ‘médiateur exclusif’ est en train de disparaître. Pour elle, les médias ne sont pas contrôlés par les journalistes puisque l’information est aussi conditionnée par la ‘rentabilité économique’. Une situation accentuée par ce qu’elle qualifie ‘de genres de rupture’. Elle donne l’exemple de la création de journaux clandestins qui, soutient-elle, est une façon de dire ‘haro sur le contrôle de l’information.’
Les modèles produits par cette manière d’informer sont, entre autres, les radios communautaires et les blogs qui donnent naissance à de ‘nouveaux journalistes’, d’après Saphie Ly. Pour la journaliste, cette libéralisation de l’information encourage la communication ‘participative’ et permet en même temps la ‘valorisation’ du feed-back. Elle pense que la finalité reste ‘le consensus’, parce qu’il y a ‘un besoin d’ouverture et de dialogue’. Selon la présidente du Cnra, ce concept qui utilise Internet permet de publier des informations qui seront jugées par les destinataires.
Nancy Ndiaye Ngom pense qu’il faut prendre en compte ces mutations qui ont comme ‘suite logique’ la numérisation de la presse audiovisuelle. Un thème qui a été développé par l’ingénieur en radioélectricité, Mamadou Amar. Dans sa communication, axé sur ‘Les enjeux de la transition vers le numérique’, le technicien a fait savoir que la télévision numérique permet d’avoir une meilleure qualité de son et d’image et offre des programmes démultipliés, grâce à des techniques de compression des éléments. Ce qui, annonce-t-il, pourrait faire naître une ‘télévision de proximité’.
Et pour la radio, Mamadou Amar a expliqué que le passage au numérique donne une qualité sonore égale à celle des Cd audio et élimine aussi les interférences. Il a ajouté que le panel de programmes sera plus vaste et complet. Selon le spécialiste, la numérisation est une occasion à saisir pour augmenter les sources de revenus, diversifier l’offre des radios et télévisions surtout pour le service public et avoir un plus grand public. Il précise toute de même qu’il y a un prix à payer parce qu’il faudra ‘renouveler les équipements en place et revoir la réglementation’ qui régit la presse audiovisuelle.
Yacine Cissé
(Source : Wal Fadjri, 23 avril 2010)
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