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Le CMC de Ranérou donne accès à l’information et à la liberté d’expression

mardi 30 janvier 2007

En l’espace d’un an, une radio communautaire au Sénégal a commencé à transformer la vie de la communauté rurale de Ranérou, au Sahel.

“La radio est le seul moyen de communication ici. Il n’y a rien dans les villages à l’entour, pas même le téléphone”, explique Ousmane Ba, secrétaire général de l’association locale pour l’élevage.

Ranérou est un village reculé dans un vaste département isolé du nord-est du Sénégal. La route nationale ou la piste pavée la plus proche sont à 2-3 heures de route. La radio nationale ne dessert pas cette zone. Le département n’est pas encore raccordé au réseau électrique national. Il n’y a pas de couverture de téléphonie mobile, ni de téléphone tout court en dehors du chef-lieu du département. Et bien sûr, pas de connexion à Internet. Il n’y a pas si longtemps, l’école locale était resté fermée pendant quatre ans.

Un centre multimédia communautaire (CMC) a été établi en 2006 à Ranérou, dans le cadre du projet de passage à grande échelle des CMC au Sénégal, une initiative de l’UNESCO en partenariat avec le gouvernement du Sénégal et la Direction suisse du développement et de la coopération (DDC). Depuis deux ans et demi, le projet de passage à grande échelle a permis de créer 24 centres multimédia communautaires dans les onze régions du pays, la plupart dans des zones extrêmement isolées et pauvres.

Les responsables communautaires sont catégoriques quant aux effets positifs du CMC à Ranérou, une localité qui “manque de tout”. Des campagnes de vaccination plus efficaces et l’amélioration des moyens d’existence de la communauté sont des résultats directs de la diffusion de l’information, à laquelle tout le monde a accès quels que soient le niveau d’instruction et l’endroit où l’on habite dans la zone de couverture de la radio. La santé et l’élevage font partie des sujets prioritaires. Les principaux groupes visés sont les femmes et les jeunes.

Outre les émissions de radio quotidiennes diffusées sur la bande FM, le CMC propose des services de photocopie, impression et dactylographie. Le centre n’est pas seulement vital pour l’administration locale, il permet aussi aux membres de la communauté d’économiser du temps et de l’argent. D’autres changements sont également en cours : des pylônes électriques ont été installés le long de la piste qui traverse le Sahel et le chef-lieu du département de Ranérou va bientôt être raccordé au réseau national. Sonatel, le principal opérateur de télécommunications du pays, est en train d’implanter son réseau de téléphonie mobile.

Le CMC est un bon exemple de gouvernance locale et de dialogue public. Le centre est placé sous la surveillance d’un comité directeur et la gestion est assurée par un groupe d’administration. La composition des deux organes assure une large représentativité de la société civile locale, du gouvernement et des groupes traditionnellement sous-représentés, comme les femmes et les jeunes.

A l’instar des autres CMC, le centre de Ranérou ne se contente pas de donner accès à l’information. C’est aussi un espace unique d’expression et de discussion au sein de la communauté.

Les membres de la communauté ont pu faire part de leurs remarques à une équipe de suivi représentant les trois principaux partenaires du projet de passage à grande échelle : le gouvernement du Sénégal, la DDC et l’UNESCO. Dans le cadre des activités de suivi, l’équipe est chargée de visiter cinq CMC et de faire un rapport sur ce que pensent les communautés des résultats atteints et des perspectives d’avenir.

Le projet de passage à grande échelle des CMC au Sénégal a l’ambition de mettre en place un réseau d’une cinquantaine de centres à travers tout le pays, qui offriront un large éventail de programmes et de services pour soutenir l’accès au savoir et le développement local durable.

(Source : UNESCO, 30 janvier 2007)

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