Face à la recrudescence de la Covid-19, les universités publiques et privées classiques privilégient de plus en plus l’enseignement à distance déjà adopté par l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs), depuis 2013. A l’Espace numérique ouvert (Eno) de Dakar, étudiants et responsables apprécient ce modèle d’enseignement « avantageux et fiable ».
Il est 10h 30, en ce mercredi de février, la circulation est fluide sur l’Avenue Cheikh Anta Diop, à hauteur de l’Espace numérique ouvert (Eno) de Dakar, situé à Mermoz. Pour franchir la porte principale, pensionnaires comme visiteurs sont tous soumis à un contrôle strict. Il faut impérativement pointer dans un grand registre. A cette heure de la matinée, comme tous les jours ouvrables, le décor est estudiantin.
Dans le hall du bâtiment de deux étages, l’ambiance est encore beaucoup plus vivante. Ici, des étudiants sélectionnés sont chargés d’accueillir et d’orienter leurs cadets nouvellement orientés. « Comme vous le savez, la communication passe mieux entre étudiants », lâche Abdou Aziz Doucouré, audible à peine. Il est l’assistant administratif de l’Eno de Dakar. Pour lui, avant de venir sur les lieux, les étudiants prennent d’abord rendez-vous via la plateforme. « Ils viennent ici d’abord pour procéder à l’inscription administrative. Ensuite, on leur ouvre des comptes e-mail où ils seront tenus informés du démarrage des cours d’initiation aux outils informatiques et à l’utilisation de la plateforme qui se feront à l’Eno. L’initiation peut durer deux à trois mois, selon les effectifs. C’est après qu’ils vont continuer les cours proprement dits avec chacun un ordinateur et une clef de connexion », détaille M. Doucouré.
L’Eno compte deux « open spaces » (espaces ouverts) avec chacun 100 postes, un amphithéâtre, une cafétéria et une salle de visioconférence. Les étudiants semblent prendre au sérieux la pandémie de Covid-19. Selon eux, cette crise sanitaire justifie la pertinence de l’enseignement à distance prôné, depuis longtemps, par le gouvernement sénégalais à travers la mise en place de l’Uvs. Ndèye Diama, 19 ans, est inscrite en première année de science politique. L’air timide, l’ex-pensionnaire du lycée de Ndoffane pense que « vu le contexte actuel de Covid-19, l’enseignement à distance est le mieux pour tous. Au lieu de se rassembler pour créer des foules, chacun peut rester chez soi et suivre ses cours correctement ».
Selon Faguy Fall, responsable pédagogique et de la scolarité, la pertinence de l’enseignement à distance se justifie bien au-delà de la pandémie de Covid-19. « Actuellement au Sénégal, l’Etat ne peut pas orienter tous les nouveaux admis au baccalauréat dans les universités classiques. Avec l’enseignement à distance, l’étudiant suit les cours, fait ses Td (Travaux dirigés) et tests de connaissance à partir de chez lui. Il dispose d’un ordinateur en plus d’une clef de connexion et il est boursier. On ne lui demande qu’à étudier. Mais, pour les examens, il est tenu de se présenter à l’Eno », argumente Faguy Fall. A l’en croire, l’autre avantage de ce système d’enseignement, c’est que l’étudiant peut étudier et avoir une autre occupation, « l’essentiel, c’est qu’à chaque heure de cours, il est obligé de se connecter et de pointer devant son tuteur.
Salla Guèye
(Source : Le Soleil, 7 juin 2021)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000