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Afrique : Simlockage des cartes SIM, pourquoi les opérateurs mobiles en abusent ?

samedi 15 janvier 2011

Le développement fulgurant de la téléphonie mobile en Afrique a été en grande partie possible grâce à la démocratisation des terminaux. Selon les derniers chiffres publiés par l’IUT, l’Afrique aurait une pénétration de la téléphonie mobile avoisinant les 40%, ce qui en fait jusqu’à présent l’une des régions du monde les moins bien équipés.

Au début de l’avènement de la téléphonie mobile en Afrique, les terminaux étaient hors de prix, seule une certaine élite avait accès à ce qui était vraisemblablement un luxe. Au fil des années, l’importation de terminaux mobiles de second main d’Europe a permis de baisser de manière considérable le prix d’acquisition du terminal. Pour se développer très rapidement et pour s’adapter aux réalités socio-économiques du continent, les opérateurs ont dû, à un moment donné, subventionner les terminaux mobiles. Cette prise en charge d’une partie du coût du terminal mobile à permis aux bourses les plus légères de pouvoir avoir accès aux services de téléphonie mobile. Il faut reconnaître aussi que entre temps, nous avons assister à une banalisation des terminaux mobiles avec l’arrivée sur le marché des marques chinoises (souvent contrefaites), quelques fois pouvant accueillir deux SIMs, qui ont fini de concurrencer sévèrement les grandes marques telles que Nokia et Samsung. Ce qui pousse de plus en plus les opérateurs à commercialiser des packs « Terminal + carte Sim » à des prix allant jusqu’à 10.000Fcfa.

Lorsqu’un opérateur mobile fait une subvention sur un terminal qu’il vend à un client donné, il verrouille le terminal sur son réseau pour s’assurer de rentabiliser la subvention, c’est ce qui est communément appelé le Simlockage. Ce simlockage est la raison pour laquelle lorsque vous achetez par exemple un terminal chez MTN, il vous est souvent impossible d’utiliser ce même terminal sur un autre réseau, c’est-à-dire une carte SIM autre que celui de MTN ne pourra fonctionner sur ce mobile. Ce simlockage est bien entendu légal mais doit se faire sous certaines conditions.

Un opérateur mobile ne pourra Simlocker un terminal que si ce dernier fait l’objet d’une subvention, c’est-à-dire que si l’opérateur cède le terminal à un prix inférieur à son prix de revient. Et dans ce cas, cette limitation doit être limitée dans le temps, juste le temps de permettre à l’opérateur de récupérer son investissement. L’opérateur a une obligation d’informer de manière explicite le client. A l’acquisition ou à l’abonnement, le client doit savoir que son téléphone ne pourra fonctionner que sur le réseau de l’opérateur et ceci pour une durée bien déterminée et qu’il pourra, passé ce délai, venir se faire désimlocker son terminal, sans frais supplémentaire.

En Afrique, que se passe-t-il en la matière ? Nous assistons le plus souvent à un abus de cet outil faites par les opérateurs mobiles. Ils simlockent de manière systématique l’ensemble des terminaux qu’ils distribuent, sans en informer le client et sans limiter cette restriction dans le temps. Ce qui peut en faire un avantage concurrentiel très important. De plus en plus, dans leur course éffrénée au recrutement de nouveaux clients, les opérateurs mobiles se lancent dans une politique de distribution de terminaux seuls ou associés à des forfaits. De ce fait, chaque opérateur essaie d’inonder le marché de terminaux Low-cost uniquement fonctionnels sur son réseau, une manière de lutter contre le phénomène de multi-SIMs (En Afrique, il n’est pas rare qu’un client ait l’ensemble des SIMs des opérateurs mobiles). L’abus que nous déplorons atteint son paroxysme lorsque certains opérateurs, qui détiennent l’exclusivité de la distribution de certains terminaux « stars » comme l’Iphone d’Apple, se permettent de vendre ce smartphone seul, sans carte SIM ni abonnement, à plein prix (plus de 650 euros), tout en le simlockant. No comment.

Devant cette situation, où le consommateur est le seul perdant car voyant les fonctionnalités de son terminal volontairement restreintes par son opérateur, les autorités de régulation ou/et de concurrence doivent édicter des règles pour le simlockage, et ceci en des termes claires. Un opérateur de téléphonie mobile doit pourvoir simlocker ses terminaux qui font l’objet d’une subvention sans pour autant en abuser ou s’en servir comme d’une arme concurrentielle. Cette réglementation pourra se faire tant au niveau national, sous régional que continental.

Le modou-modou des télécoms

(Source : L’Afrique des télécoms, 15 janvier 2011)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
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  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

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(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

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(Datareportal, Janvier 2023)

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