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L’Offshoring : Une solution pour la création d’emplois durables au Sénégal

samedi 2 mars 2013

A ce stade où la politique de l’emploi est un casse tête pour nos pouvoirs publics et peine à trouver ses marques, j’invite nos autorités en la matière d’explorer la piste de proposer aux grandes entreprises un offshoring, ce terme désignant la délocalisation des activités de service de production de certaines entreprises occidentales dans des pays à moindre coût comme le notre. Il faudra donc proposer un offshoring de qualité et concurrentiel en terme de coût. Il y a là une niche de milliers d’emplois de haut niveau à créer au Sénégal dans quelques années. Je préconise de privilégier une vision stratégique construite en politique d’emploi que celle basée sur des effets d’annonce immédiat.

Mettre en place cette stratégie aura besoin d’une volonté politique affichée et pour ce faire, nous avons déjà presque tout en place. Nous avons Une connexion haut débit enviable et en terme de formation nous avons un enseignement de qualité. L’ESP et l’UGB sont des bijoux dans ce domaine. Mais au-delà d’une infrastructure de qualité et d’une qualité des ressources humaines incontestables, nous pouvons mettre en avant d’autres avantages concurrentiels certains. A noter que Dakar est à une heure de moins de Paris, Berlin ou Bruxelles que de New Delhi et d’au moins de trois heures plus proche que de Bangalore. Si la volonté de prendre des parts de marché dans ce secteur est réelle, la décision doit en être vite prise et piloter avec prudence et professionnalisme. Il nous faudra naturellement des axes d’amélioration sur certains points évoqués plus haut, pour faire de Dakar un futur « Sillicon Valley » Ouest africain attrayant et générateur d’emplois stables. Pour y arriver mes recommandations seraient les suivantes :

- Evaluer et allouer un budget conséquent pour doter un campus de qualité à l’ESP. Une université qui sera aux normes internationales avec des infrastructures pédagogiques, sportives, de logement et culturelles de haute qualité. Sur les aspects pédagogiques je fais toute confiance au corps professoral.

- Instruire à une agence comme l’Apix ou aux directions compétentes dans la fonction publique de faire une étude de marché bancable et des études commerciales prospectives pour évaluer et améliorer notre compétitivité pour notre future offre de service d’offshoring.

- Initier un partenariat Etat-entreprises de télécom (la Sonatel surtout) pour la maintenance de nos réseaux et pour assurer une évolution facile de notre infrastructure pour le Campus et les entreprises futures qui s’y installeront. Ensuite veiller à être à niveau sur les standards de communication de pointe au niveau mondial[iv].

- Nouer des partenariats avec les grandes entreprises majeures et propriétaires de solutions sur le marché mondial comme : Microsoft, Apple, Google, SAP, Delta, HP, Citrix etc. pour un accès privilégié à leur hardware et software en année de formation pour les étudiants. Ainsi négocier avec ces derniers une participation conséquente dans le budget de Recherche & Développement du Campus en mode gagnant/gagnant.

- Lancer une négociation entre les travailleurs du secteur, les syndicats de patron et l’état pour travailler sur un pacte de stabilité sociale dans ce secteur adossée sur une convention collective avantageuse pour les travailleurs, une fiscalité attractive pour les partenaires privés qui accepteront de prendre des risques en participant au financement du projet. Ceci pour deux raisons le facteur de stabilité sociale et le coût de la main d’œuvre vont être les facteurs clef de succès de cette offre. Bien entendu ce projet d’envergure devra se doter d’une autonomie en énergie. Ce projet ne devra pas dépendre des recherches de solutions entamées pour résoudre ce frein à l’investissement qu’est notre déficit énergétique chronique.

- Instruire au ministère de l’enseignement supérieur de négocier un campus commun dans la capitale. Ce campus devra réunir toutes les écoles supérieures accréditées et « diplomantes » pour une université unique afin d’avoir une uniformisation de la formation dans le domaine de l’informatique et des télécommunications. Cette unification nous dotera d’une université de renom et bien classée en Afrique tant la mutualisation des moyens et des compétences sera bien faite. La participation de l’état doit reflétée son ambition et je la chiffre au moins à soixante dix pourcent du budget. La prolifération des écoles de formation supérieure sans véritable moyens dans ce domaine tend à déprécier le niveau global de notre pays.

De la mise en route de ces recommandations découlera une offre maîtrisée du Sénégal dans le marché de dizaines de milliers d’emplois qu’offre l’offshoring des métiers du Systéme d’Information et des Télécoms. Nous pourrons nous orienter ensuite alors dans la création d’entreprises de développement de qualité, de service de maintenance, d’assistance de niveau élevé et de déploiement de solutions intégrées. Mon ambition pour mon pays à travers ce projet n’est pas de se contenter du seul marché francophone où nos avantages sont un peu plus évidents. Mais de développer dans le programme pédagogique du futur campus les moyens nécessaires pour hisser le plus haut possible le niveau en anglais des étudiants pour être concurrentiels sur le marché mondial et d’aller explorer des parts de marché partout ou les projets de grande envergure seront lancés. A cette fin des programmes d’échange semestriel dans les universités anglophone seront une bonne expérience pour nos futurs cadres en leur ouvrant des horizons nouveaux en termes d’expérience.

Je pense que ce rêve que je caresse est d’autant plus accessible que nous sommes perçus dans le reste du monde comme un pays stable, avec une démocratie mature et un peuple sympathique et tolérant. Cette image qu’on s’est construite est notre plus grande valeur ajoutée. Un pays où il fait bon de vivre, Dakar a un climat doux et une météo agréable. Il faudra que notre marché du travail assure à nos futurs clients une réduction de leurs coûts pour qu’ils se projettent sainement et avec intérêt dans ce projet qui pourra être mieux ficelé dans le détail où je n’offre que des pistes de réflexion modestes. Je parie qu’en prenant le risque d’explorer cette voie que ce régime fera gagner à notre pays avant les cinq prochaines années des milliers d’emplois directs et indirects autour du secteur des services.

M’adressant aux autorités étatiques et aux responsables des corps intermédiaires assurant le dialogue social je leur dirai que cette opportunité ne doit pas être négligée pour une paix sociale durable et pour un plus grand espoir dans l’avenir de notre jeunesse méritante.

Mohamed Ly Président Ipode
Twitter : @ly_mohamed
http://www.thinktank-ipode.org/

(Source : Leral, 1er mars 2013)

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