Trois millions d’élèves et étudiants bientôt à l’école de l’Internet
lundi 25 octobre 2004
Le ministre de l’Education, Moustapha Sourang, et le PDG de Microsoft Europe, Moyen-Orient et Afrique, Jean-Philippe Courtois, ont signé, lundi à Dakar, un protocole d’accord portant sur l’accès à Internet de trois millions d’élèves et étudiants sénégalais.
« Grâce à cet accord, trois millions d’élèves et étudiants vont bénéficier de l’accès à une machine et à Internet et 60% des bacheliers pourront exercer un métier lié à l’informatique », a dit Moustapha Sourang.
Selon lui, l’éducation est le moteur du développement et l’Etat du Sénégal envisage de dépasser d’ici 2015 le budget qui lui est déjà consacré.
L’engagement, établi sur cinq ans entre le Sénégal, des ONG et le géant de l’informatique, représente une valeur de 500 000 dollars d’investissements. Il permettra l’acquisition de 10.000 ordinateurs ainsi que la formation de plus de 2000 professeurs.
Microsoft, de son côté, s’engage à équiper des établissements de laboratoires multimédia, à former un millier de professeurs et d’élèves, à créer un portail de concertation pour les enseignants et à faire bénéficier d’un support technique l’ensemble des utilisateurs.
Par ailleurs, cette coopération prévoit la mise en place d’un programme de partenariat éducatif, dénommé Partner in Learning - PIL, mettant à la portée du monde éducatif les technologies de l’information et de la communication, et cela par une minoration très importante des coûts des logiciels et des didacticiels.
Les nouvelles technologies de l’information et de la communication, NTIC nécessitent de l’énergie. Cependant les deux partenaires n’ont pas négligé ce facteur et ont d’ores et déjà prévu, avec l’aide de l’UNESCO, d’équiper certaines écoles de panneaux solaires.
Un autre volet du partenariat prévoit d’équiper le cycle supérieur afin de créer un lien entre l’éducation et le secteur économique et ainsi permettre aux étudiants d’acquérir des compétences et des diplômes reconnus au niveau mondial.
« Ce projet n’est pas une action isolée, nous prévoyons la mise en place d’une dizaine d’autres en Angola, au Mozambique, au Ghana, et au Burkina Faso (...) », a expliqué Jean-Philippe Courtois ajoutant que les études menées dans le cadre du NEPAD permettront de répondre mieux aux besoins des Africains.
Le PDG de Microsoft Europe, Moyen-orient et Afrique a soutenu que dans l’immédiat la question n’est pas la recherche du profit, ce qui n’est pas pour autant exclu à long terme.
(Source : APS, 25 octobre 2004)