La loi instituant la carte nationale d’identité numérisée a été votée hier, par la majorité des députés composant l’Assemblée nationale. Réunis en séance plénière, les députés, dont trois seulement se sont abstenus, ont pour l’essentiel salué le caractère "révolutionnaire" de cette initiative qui constitue, selon certains, une "source de fierté nationale". Les parlementaires ont, toutefois, émis des réserves et des appréhensions, sur les questions relatives, entre autres, à l’établissement de la nouvelle carte d’identité en milieu rural, au problème d’Etat-civil et au manque de communication. L’inscription des Sénégalais de l’extérieur, la gratuité de l’obtention de la carte d’identité nationale, ainsi que les sanctions prévues pour les récalcitrants figurent aussi parmi leurs préoccupations.
Durant les débats ayant précédé le vote, le député Abdoulaye Bâ du groupe Espoir a soulevé la question de l’absence d’électricité dans certaines communautés rurales, de même que le comportement de certains agents de l’administration qui, en tant que maîtres d’œuvre de ces opérations, risquent d’en profiter pour faire de la politique. Jugeant la sanction modique, Mamadou Diop a, quant à lui, proposé une augmentation de l’amende de 6 000 F infligée à toute personne qui refuse de se faire établir une carte d’identité. Quant à Abdoulaye Babou de l’Afp, il a regretté le manque de communication ayant entouré l’opération. Il a, également, déploré "la non implication d’un large éventail d’acteurs, dans une affaire qui intéresse toute la nation". La mobilisation est essentielle, a-t-il estimé. Toutefois, Me Babou a fait part de son pessimisme quant à la réussite de l’opération. En effet, selon le porte-parole de l’Afp, malgré la capacité de production des machines (80 000 cartes par jour, selon Me Ngom), "l’opération sera un échec", si les citoyens ne se présentent pas pour obtenir leur carte, faute d’information. Il a également posé le problème de l’Etat civil dont dépend, selon lui, la réussite de l’établissement des cartes nationales d’identité numérisées. Sur la même lancée, le député Moussa Sakho a abordé la question relative à l’allégement de la procédure à suivre pour l’obtention d’un document d’état civil. Le député Thiédel Diallo a, pour sa part, qualifié de "gâchis" l’opération, estimant que l’argent qui y est consacré pouvait servir à l’assistance des sinistrés des inondations qui ont frappé la capitale.
Répondant aux questions des députés, Me Ousmane Ngom a qualifié de "saut dans la modernité" l’opération qui va coûter 13,8 milliards au Trésor public. Elle est l’une des "trois révolutions", les deux autres étant, selon lui, la refonte totale du fichier électoral et la carte d’électeur numérisée. A ces trois "révolutions", s’ajoute l’institution de la Commission électorale autonome (Cena) qui vient "compléter l’arsenal démocratique" du pays, a souligné le ministre de l’Intérieur qui a estimé que la nouvelle carte d’identité permettra de "fiabiliser au moins à 80 %" l’état civil. Selon lui, il s’agit d’un investissement dans la durée, qui peut être "vite rentabilisé", puisqu’il permettra de fabriquer les passeports, les cartes de pensions et d’autres documents pour lesquels, il fallait aller à l’étranger.
Ibrahima ANNE (Avec Aps)
(Source : Wal Fadjri, 1er septembre 2005)
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