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Vente des actions Sonatel : Moussa Touré, démonte les arguments d’Abdoulaye Diop

vendredi 17 avril 2009

Moussa Touré trouve un “peu gros“, les arguments avancés par l’Etat justifier la vente de ses actions de la Sonatel à France Télécom. L’ancien ministre des Finances et ancien président de la Commission de l’Ueoma, démonte point par point la sortie de Abdoulaye Diop qui a avancé, la dette de l’Etat envers les entreprises privées (sic), la finition des grands travaux comme l’autoroute à péage, etc. pour justifier la cessation des parts du Sénégal.

“Je suis gêné et perplexe, parce qu’une fois encore c’est un joyau de l’économie sénégalaise qui est dans l’œil du cyclone, après les ICS (Industries Chimiques du Sénégal), la Sonacos (Société nationale pour le commerce des oléagineux du Sénégal) dans son temps, la SAR (Société africaine de raffinage), la SENELEC (Société nationale d’électricité) ainsi de suite. D’ailleurs Air Sénégal vient aussi de s’ajouter à l’actualité“ déclare d’emblée Moussa Touré sur les ondes de la RFM (privée).

Puis ajoute-t-il, “Abdoulaye Diop est un frère. J’entretiens avec lui d’excellentes relations personnelles. Mais là, il s’agit de l’Etat, il s’agit des Sénégalais“. Et il tranche, “je ne suis pas sûr que la vente des actions de la Sonatel, soit la véritable réponse aux problèmes qui ont été posés“. “Quand on commence à investir dans des infrastructures comme des routes, on doit planifier les choses et être sûr d’avoir les ressources pour y faire face, argue-t-il. Les travaux routiers avant d’être engagés auraient dû avoir une programmation des ressources pour les mener et les amener à termes.

Donc, ces genres de justifications, prouvent simplement qu’il y a un manque de préparation, un manque de perspective et de prospective“. “Et, fait-il remarquer, ce qui est grave dans cette affaire, comme d’habitude, qu’il n’y a pas une transparence. Que l’Etat ait eu recours à une banque privée ; que l’actionnaire (France Télécom, Ndlr) ait eu également à faire de même etc. etc. je crois que toutes ces choses risquent de compliquer l’opération“.

Toutefois, Moussa Touré dit être incapable de dire qu’il y ait “sous-évaluation du coût de l’action“. En revanche, il se dit persuader qu’ici au Sénégal, “on aurait pu trouver des structures adaptées, compétentes et expérimentées pour faire ce travail pour l’Etat du Sénégal, qui pourra vendre avec beaucoup avec plus de qualité“.

Le deuxième élément, relève l’ancien ministre des Finances, “c’est les dettes que l’Etat doit aux entreprises du secteur privé qui étaient évaluées par l’Etat lui-même à 300 milliards de F. Cfa, il y a quelques semaines ; et auxquels, il faut ajouter quelques 250 autres milliards aujourd’hui“. “Ce qui signifie selon lui, un manque d’organisation, de planification et de méthode“.

Par ailleurs, Moussa Touré confirme la possibilité de la BRVM de s’opposer à la vente des actions de la Sonatel pour préserver les intérêts communautaires.

“Sur le plan local, on aurait pu trouer des solutions adéquates. D’abord est ce qu’il fallait vendre même pour faire face à des dépenses qui n’ont pas été normalement prévues ?“, s’interroge-t-il. Avant de répondre : “je ne suis pas sûr“. Et d’argumenter : “une action de la Sonatel est une action qui a une valeur certaine. Ça aurait pu trouver un système de garanti ou de financement d’un autre système“.

En conclusion, l’ancien président de la Commission de l’Uemoa dit ne pas approuver l’opération. Le comble selon, c’est qu’il y a “ quelques semaines, au début de l’année 2009, on nous avait informé que l’Etat avait pris toutes les dispositions pour vider complètement les arriérées de paiement qu’il devait aux entreprises privées. Aujourd’hui, on ne resserre autre chose“. “Je trouve que c’est un peu gros“, martèle-t-il.

Abdoulaye Thiam

(Source : Sud Quotidien, 17 avril 2009)

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