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Une nouvelle carte interbancaire : L’Uemoa face au défi de l’économie informelle

mercredi 27 avril 2005

Hier à Dakar, s’est ouvert le séminaire de formation du Gim-Uemoa, le Groupement Interbancaire Monétique de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine. Le groupement constitué en février 2003 et qui regroupe 8 pays (Bénin, Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger, Sénégal, Togo) s’est fixé comme objectif d’établir un cadre réglementaire et sécuritaire pour le système interbancaire de retrait et de paiement par carte bancaire dans ces huit pays.

Ce projet, initié par la Banque Centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (Bceao) est le plus important volet d’un vaste chantier de modernisation des systèmes et moyens de paiement de la région.

Il s’agit de développer l’usage de la carte bancaire pour un très large nombre de transactions de la vie quotidienne. Du paiement de la facture d’électricité, à celui d’une place de cinéma en passant par les achats au magasin et même le versement du salaire. Toutes ces transactions devraient bientôt pouvoir être effectuées par le plus grand nombre, en utilisant une carte bancaire, y compris pour les tout petits paiements. La nouveauté vient du fait qu’il ne sera pas nécessaire de disposer d’un compte en banque pour utiliser cette carte. Fonctionnant selon le principe du « portefeuille électronique », cette dernière pourra être rechargée à la manière d’un téléphone portable, comme l’explique M. Mamadou Sérémé, l’adjoint au directeur des systèmes de paiements de la Bceao. C’est là une clé indispensable à la réussite du projet, lorsque l’on sait que le taux de bancarisation des pays de la région n’excède pas 10%.

Les participants à ce séminaire, membres du groupement et représentant les huit pays concernés, auront à plancher sur les nombreux défis que cet ambitieux projet comporte. La question des normes techniques de l’interbancarité entre les 48 banques (dont 8 sénégalaises) membres du groupement, celle de la transparence de la tarification et des conditions d’émission des cartes interbancaires, ou bien encore les actions de communication pour promouvoir la carte. Voilà quelques uns des sujets qui seront au menu des trois jours du séminaire intitulé, « les concepts généraux de la monétique et de l’implémentation d’un système monétique ».

L’objectif affiché par les initiateurs du projet, est de tirer toute une partie du secteur informel vers la formalité, ainsi que de faire de la carte bancaire le premier instrument de paiement aux dépens des échanges fiduciers, c’est-à-dire de cash.

Alors que près de 50% des actifs sénégalais travaillent dans le secteur informel, le premier enjeu est d’assurer une accessibilité du dispositif à tous ces acteurs, peu familiers des guichets des banques. Ainsi, La Poste fait-elle partie des huit membres sénégalais du dispositif. Mais les initiateurs souhaitent aussi faire participer au dispositif, les acteurs de la micro-finance, dont le rôle auprès du secteur informel est croissant. Peut-on envisager alors de pouvoir demain recharger sa carte bancaire chez l’épicier ? « Certainement pas », répond M. Sérémé. La solvabilité du dispositif interbancaire repose en effet sur le sérieux de ses membres qui seront toujours des institutions présentant des garanties drastiques.

L’autre question est de savoir si l’administration pourrait se servir de ces données pour mieux contrôler et surveiller les revenus des acteurs du secteur informel. Ce n’est pas l’objectif, rétorque M. Pape Mbaye de la Dsp-Bceao, tout en reconnaissant que rien ne pourra vraiment l’empêcher.

Par Pierre-Louis GERMAIN

(Source : Le Quotidien, 27 avril 2005)

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