Le Sénégal dispose de tout le potentiel pour devenir la startup nation de l’Afrique. Venant de M. Roï Rosenblit, l’ambassadeur israélien à Dakar, cette déclaration porte tout son sens. Car, à juste titre, l’Etat hébreu est désigné sous ce nom, puis qu’abritant sur son sol la plus grande densité de startups par habitant au monde. Le diplomate a tenu ces propos lors d’un cocktail, à sa résidence, offert à la quatrième cohorte de jeunes entrepreneurs sénégalais du programme d’Israël Senegal Innovation Initiative, « Agents of Change 2019 ». Entretien.
En plus de la coopération classique entre Israël et le Sénégal, qu’est-ce qui explique aujourd’hui ce focus sur les startups ?
Nous considérons que l’une des formes de coopération entre Israël et le Sénégal doit être l’accompagnement du secteur très important des startups et des PME.
Le secteur des startups et de l’entreprenariat des jeunes et femmes compte parmi les plus importants aujourd’hui pour un pays. Prenons le cas d’Israël, qui est aujourd’hui ce qu’on appelle une startup nation [1]. Nous sommes des pionniers dans ce domaine, notamment dans les startups Tech [2].
Et le Sénégal a tout le potentiel pour devenir la startup-nation de l‘Afrique ou tout du moins de l’Afrique de l’Ouest. Pour accompagner cette vision, nous essayons de participer à la consolidation de l’écosystème entrepreneurial et numérique local pour faire des startups, des acteurs majeurs de l’émergence économique du pays. C’est ainsi qu’à travers le programme 2019 « Agents of Change » porté par Israël Senegal Innovation Initiative, nous accompagnons les jeunes startupers sénégalais, par des formations, du mentorat, du réseautage, etc., à matérialiser leurs idées- ils en ont d’excellentes, en des activités à fort impact économique et social.
Après ce quatrième programme d’accompagnement, quelle sera la prochaine étape d’Israël Senegal Innovation Initiative ?
Ce programme était le quatrième, et nous en sommes qu’au tout début. Nous avons démarré, il tout juste quatre mois. Plusieurs startups, dont la plupart s’activent dans l’agriculture, bénéficient déjà de ce programme. Nous travaillons étroitement avec elles. C’est le cas avec l’incubateur Wàtu Digital Lab.
Nous avons également commencé à collaborer avec la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER) (mécanisme de financement des startups et PME, par l’Etat sénégalais, doté d’un fonds de 30 milliards, Ndlr) . Nous sommes en train d’élaborer ensemble la feuille de route pour un partenariat profitable aux startups sénégalaises et, in fine, à l’économie sénégalaise dans son ensemble.
Le secteur agricole occupe une place importante dans la coopération entre le Sénégal et Israël. Comment cela se passe concrètement ?
Israël et le Sénégal coopèrent ensemble depuis 60 ans. Cette coopération s’inscrit dans le cadre des actions de Mashav (Agence israélienne pour la coopération internationale au développement, dépendant du ministère des Affaires étrangères, Ndlr).
Au début, nous travaillions spécifiquement dans l’agriculture, un secteur grâce auquel Israël s’est, entre autres, appuyé pour sortir du groupe des pays en voie de développement. Nous développons des solutions agricoles, aujourd’hui adoptées à travers le monde, comme la technique du goutte-à-goutte, de même que dans l’élevage, etc. Cela nous a permis donc de passer du statut de pays financé par la Banque mondiale à celui de contributeur de cette institution financière.
Avec le Sénégal, Israël, via notre ambassade, fonde son principe sur une volonté de coopération basée sur le partage d’expériences et d’expertises dans beaucoup de secteurs.
Entretien réalisé par Amadou Ba
(Source : Innovafrica, 6 février 2019)
[1] La formule est le titre du best-seller de deux Israéliens, Dan Senor et Saul Singer, paru en 2009 et sous-titré Les ressorts du miracle économique israélien.
[2] L’Etat hébreu, 70 ans d’existence, compte plus de 6 000 startups. Rapporté aux 8 millions de citoyens, ce chiffre place Israël à la première place mondiale en termes de nombre de jeunes pousses par habitant.
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000