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Télévision : qui est prêt pour la TNT en Afrique ?

mercredi 24 juin 2015

Les États africains s’étaient donné rendez-vous le 17 juin pour basculer vers la télévision numérique terrestre. Mais, dans leur écrasante majorité, ils n’étaient pas à leurs postes.

Mercredi 17 juin, l’Union internationale des télécommunications (UIT) organisait un symposium géant à Genève. Une date que cette agence de la galaxie ONU née il y a cent cinquante ans n’avait pas choisie au hasard. Ce jour-là, à 1 h 00 GMT, l’ensemble des pays africains qui s’y étaient engagés lors d’un accord en 2006 devaient avoir définitivement éteint leurs émetteurs analogiques et accompli leur transition vers la TNT (télévision numérique terrestre).

Mais selon l’UIT, le continent est loin du compte. Seule une poignée de pays d’Afrique orientale et d’Afrique australe a fait le grand saut. Les bons élèves sont le Malawi, Maurice, le Mozambique, le Rwanda et la Tanzanie. Et, surprise, les retardataires ne sont pas forcément ceux que l’on attendait. Dans leurs rangs figurent des économies émergentes comme l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Égypte et le Maroc. La plupart d’entre eux n’avaient pas encore entamé leur transition, selon les critères de l’UIT, il y a six mois.

Depuis, certains États ont mis les bouchées doubles pour s’équiper de pylônes de diffusion et d’émetteurs. Sans rattraper entièrement leur retard. Au Maroc, le ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi, assure que le signal analogique ultra-hautes fréquences (UHF) « a été éteint sur la majeure partie du territoire, de manière progressive, à partir du 12 juin », tout en admettant que « certaines régions intérieures continueront d’être desservies en mode analogique [pour la disparition du signal très hautes fréquences (VHF), l’UIT autorise un délai, jusqu’en juin 2020]. »

Mais cette étape n’est que l’aspect technique d’une transition qui doit d’abord et surtout reposer sur une offre de chaînes renouvelée ainsi que sur la sensibilisation des ménages, voire un accompagnement, pour qu’ils s’équipent en récepteurs compatibles avec la TNT.

Autour de cette transition, l’enjeu commercial est énorme. En Afrique subsaharienne, deux poids lourds s’opposent sur ce marché. D’un côté le géant chinois StarTimes, qui offre des solutions clés en main, de la diffusion à la production de bouquets de chaînes, voire à la distribution de boîtiers TNT. De l’autre, les français Thomson et Sagem pour le volet technique (par exemple en Côte d’Ivoire) et Canal+ pour l’édition de contenus. La chaîne française a d’ailleurs remporté deux appels d’offres, au Congo et en RD Congo.

« Pour réussir leur transition, les pays africains doivent réussir une recette délicate : avoir un régulateur puissant, un partenaire technique de référence pouvant apporter des financements solides et mettre en compétition des éditeurs de services », souffle une source proche des industriels de l’Hexagone. Gare aux marchés passés à un coût prohibitif. Dans le milieu, on évoque avec insistance le cas du Cameroun, qui a signé un contrat à hauteur de plusieurs centaines de millions d’euros. « La moyenne acceptable dépend de la taille des pays et des besoins de déploiement, précise la même source. Mais la fourchette raisonnable devrait s’établir entre 20 et 50 millions d’euros. »

(Source : Jeune Afrique, 24 juin 2015)

Post-Scriptum

Numérique vs analogique

La TNT offre aux téléspectateurs des images et un son de meilleure qualité. Ses normes de compression et de décompression des données permettent en effet de diffuser plus de contenus sur un même canal. Alors que le signal analogique était très gourmand en fréquences, la TNT libère une partie du spectre au bénéfice d’autres usages comme la 4G, qui fait son apparition sur le continent.

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