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Téléphonie mobile en Afrique : Le Sénégal dans la classe des petits poucets

mercredi 6 avril 2005

Le marché africain de la téléphonie mobile (Gsm dans le jargon) est dominé par l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Maroc, l’Egypte et la Tunisie. Ces géants du mobile se taillent une place importante du marché intérieur africain qui comptait 80 millions d’habitants, à la fin de l’année dernière. Comme aux pays des aveugles, les borgnes sont rois, le Sénégal joue les grands dans le marché de l’Afrique de l’Ouest où le Nigeria occupe cependant 50 % de part du marché. La croissance du marché africain devient de plus en plus importante, avec 4 % en fin 2004 qui a été l’année de croissance des abonnements.

Ces chiffres n’émeuvent guère le directeur général de la Sonatel qui contribue, selon Cheikh Tidiane Mbaye, à hauteur de 6 % au produit intérieur brut (Pib). "Le Sénégal est au-dessus des pays africains en terme de contribution au Pib", souligne le Dg de la Sonatel qui faisait, hier, une communication lors de la réunion des Gsm en Afrique de l’Ouest. Le constat fait par M. Mbaye sur les trois dernières années est que la demande du trafic a connu une élasticité par rapport au prix. Le taux de pénétration potentiel dans les quatre à cinq années à venir est d’environ 30 à 45 %. Selon le Dg de la filiale de France télécom, les défis sont liés à un développement de la téléphonie rurale et communautaire, l’investissement par l’extension, la densification et la sécurisation du réseau.

Sur la qualité du service offert au Sénégal, le directeur général de Sonatel mobiles reconnaît les difficultés liées au développement des télécommunications. "Au Nigeria, il fallait construire des infrastructures pour pouvoir supporter le mobile. Au Sénégal, nous sommes dans une situation un peu meilleure parce que le réseau des télécom y est développé. Le réseau de la Sonatel est de très bonne qualité. Dans l’évolution des télécoms par rapport au Pib, le Sénégal a les dépenses les plus importantes en Afrique (6 %). La baisse de qualité est surtout notée lors des grands événements comme le magal (de Touba)", souligne Léon Charles Ciss, le Dg de Sonatel mobiles. Il annonce des investissements pour cette année de l’ordre de 80 milliards de francs. Objectif : améliorer la qualité des services de la filiale de France télécom afin d’éviter certains désagréments.

Les préoccupations du deuxième opérateur de téléphonie mobile au Sénégal sont liées à une régulation beaucoup plus transparente et à la baisse des frais d’interconnexion. "L’Agence de régulation des télécommunications doit se réveiller pour nous aider à améliorer les frais d’interconnexion. Avec l’arrivée d’un troisième opérateur, c’est la qualité des opérateurs qui pourra assurer la couverture en qualité du marché. L’Etat doit aussi éviter l’entrée d’aventuriers dans le secteur", conseille Matjas Savodnik, directeur de Sentel.

Grâce au nombre d’utilisateurs de téléphonie mobile qui dépasse celui des utilisateurs de la téléphonie fixe dans bon nombre de pays d’Afrique, ainsi que grâce à l’expansion de nouveaux réseaux et de ceux déjà existants, le marché du Gsm en Afrique de l’Ouest démontre un fort potentiel et offre d’immenses opportunités. La Conférence Gsm Afrique de l’Ouest parrainée par Informa telecoms et Media est une première organisée au Sénégal. La réunion se consacre uniquement au marché, à la technologie et aux services liés au Gsm. Elle serait l’endroit idéal pour acquérir des connaissances et des compétences, pour nouer des contacts avec les industriels des télécoms. "C’est la première fois que le Gsm se réunit au Sénégal pour ramener le débat au niveau des opérateurs africains. Nous espérons qu’elle aura un grand succès", selon Léon Charles Ciss, directeur général de la Sonatel mobiles.

Johnson MBENGUE

(Source : Wal Fadjri, 6 avril 2005)

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Téléphonie mobile

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