Le rapport final de l’étude sur l’actualisation du Service universel a été présenté hier. Ce projet d’actualisation, confié au Groupement défis et stratégies/Titane conseil, avait pour mission de mener une étude sur le plan technique, économique, juridique et institutionnel afin de permettre une actualisation adaptée et cohérente de la stratégie d’accès au Service universel des télécommunications du Sénégal.
Pour actualiser le Service universel des télécommunications du Sénégal, une étude a été commanditée et confiée au Groupement défis et stratégies. L’atelier de validation du rapport final de cette étude s’est ouvert, hier, à Dakar, avec la participation des acteurs concernés. Selon le président du Fonds de développement du service universel des télécommunications (Fdsut), Aly Coto Ndiaye, la réactualisation du Service universel permettra, entre autres, de revoir les limites de celui-ci, de prendre en compte l’évolution des besoins et des technologies pour une meilleure qualité de service et lui donner davantage de poids en définissant clairement la vision et la stratégie globale pour le Fonds de développement du service universel.
A l’en croire, la stratégie de Service universel devra être régulièrement contextualisée en fonction des évolutions technologiques et des besoins. Mais aussi pour une meilleure intégration des populations défavorisées dans le développement socio-économique afin de favoriser leur épanouissement. Toutefois, a reconnu Aly Coto Ndiaye, la bataille ne saurait être circonscrite à la seule stratégie ; il reste le défi de son financement. « Je voudrais attirer l’attention des uns et des autres sur le fait que l’année 2017 a marqué un tournant qui, sauf un réaménagement, risque de constituer une limite dans l’expansion du Service universel des télécommunications. En effet, depuis sa création, la taxe sur le chiffre d’affaires des opérateurs téléphoniques pour le développement du Service universel n’a rien versé dans les comptes du Fdsu », a déploré Aly Coto Ndiaye.
A son avis, cet infléchissement dans la courbe d’approvisionnement plonge le Fdsut dans une situation de perplexité, d’incertitude et de questionnement. « Par nos soins, l’attention des décideurs en charge des finances a été attirée sur la question afin qu’une rectification soit apportée pour permettre au Service universel de continuer sa mission dans les zones rurales et urbaines démunies. J’ose espérer que notre plaidoyer va prospérer au risque d’annihiler tous les efforts fournis jusque-là », a-t-il argué.
Le représentant de l’Union internationale des télécommunications (Uit) pour l’Afrique de l’Ouest, Ali Drissa Badiel a, remercié les autorités pour l’initiative prise d’actualiser le Service universel des télécommunications. Pour M. Badiel, le Service universel est plus qu’une nécessité, pour avoir des Tic inclusifs conformément à l’une des recommandations phares du sommet mondial sur la société de l’information.
Présidant l’ouverture des travaux de l’atelier de validation de l’étude sur l’actualisation du Service universel, le ministre de la Communication, des Télécommunications, des Postes et de l’Economie numérique, Abdoulaye Baldé, a indiqué que le développement du Service universel des télécommunications met un caractère particulier à l’un des objectifs de la Stratégie Sénégal numérique 2025 et précisément l’axe stratégique numéro 1, relatif à « un accès ouvert et abordable aux réseaux et services numériques ».
De plus, il a souligné que l’actualisation du Service universel est en droite ligne des recommandations de la Cedeao et de l’Union internationale des télécommunications (Uit). A l’en croire, les politiques du Service universel ont généralement pour but de promouvoir ou de maintenir la connectivité universelle de tous les foyers aux installations et services de réseau public, à des prix abordables.
« Aujourd’hui, les moyens de communication se sont diversifiés et différents types d’infrastructures doivent être mises en service le plus efficacement possible pour permettre d’atteindre l’ensemble des populations visées. C’est ainsi que, depuis une date relativement récente, la définition de l’accès universel englobe les services innovants tels que l’Internet », a expliqué M. Baldé.
Pour le ministre des Télécommunications, cette étude est le meilleur guide, un mode d’emploi pour mener, de manière efficiente, leur politique d’inclusion numérique. En ce sens qu’il appelle toutes les parties prenantes de la société de l’information : pouvoirs publics à travers surtout les responsables du Fonds de développement, membres du secteur privé et de la société civile, universitaires et experts techniques des organisations internationales. Il vise à encourager et à continuer d’accompagner les efforts allant dans le sens de la généralisation des usages numériques par les populations, surtout celles qui accèdent difficilement aux réseaux.
Maguette Guèye Diédhiou
(Source : Le Soleil, 13 juillet 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000