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Technologies de l’information et de la communication : La sous-région handicapée par le manque de statistiques fiables

jeudi 30 octobre 2008

Aucune donnée statistique n’est disponible dans la sous-région sur les ressources humaines ainsi que sur les chiffres d’affaires dans le secteur des services liés aux Tics. Ce qui constitue un handicap majeur relevé par les spécialistes réunis à Toubab Dialaw.

Le manque de données statistiques fiables sur le secteur des services, dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (Tic) dans les pays de la sous-région, constitue un handicap majeur. Et les problèmes de disponibilité et de quantification de l’information scientifique et de la recherche sur les Tics y sont tels que la réglementation et la régulation a du mal à se déterminer dans ces pays de l’Afrique de l’Ouest. C’est le constat qui a été fait lors de l’atelier méthodologique et de lancement du projet ‘Libéralisation internationale du commerce des services Tics : enjeux du secteur privé et implications pour la mise en œuvre de politiques publiques en Afrique de l’Ouest (Licom)’, ouvert hier à Toubab Dialaw.

‘Jusque-là, bien que le Sénégal soit engagé dans un processus de libéralisation du secteur des télécommunications, on ne dispose pas de données comparatives issues d’une étude fiable pour nous permettre de nous déterminer par rapport à cette libéralisation des services du secteur de la communication’, constate Bath Ciss, chargé de projet à Enda Tiers Monde qui donnait une communication portant sur les ‘Enjeux pour l’Afrique. Etat du processus de libéralisation au niveau international’. Un paradoxe qui sera également relevé par Alioune Camara du Centre de recherche et de développement international (Crdi). ‘On a beaucoup de slogans sur le secteur des Tics, mais la recherche et la base scientifique font défaut sur le secteur’, relève le spécialiste de l’agence canadienne basée à Dakar. Selon lui, les pays de la sous-région doivent engager un travail sur le terrain dans les meilleurs délais afin de disposer de données rigoureuses et fiables pour mieux informer les politiques publiques.

‘Aucune visibilité’, se désole également Karim Sy, consultant indépendant. Selon lui, aucune statistique n’est disponible sur les ressources humaines ainsi que sur les chiffres d’affaires dans le secteur des services liés aux Tics. Cette situation est due, selon lui, à une frilosité du patronat à remplir les questionnaires. Cette absence de base de données scientifiques sur le secteur des Tics l’amène à dire que ‘nous sommes des consommateurs et non des producteurs’.

Face à cette situation, Gaye Daffé, chercheur au Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres), insiste sur la qualité et la fiabilité des données sur le secteur des Tics dans la région et non sur la quantité. Présentant une communication portant sur ‘les activités de recherche’, le chercheur du Cres milite pour un échantillonnage qui soit le moins aléatoire possible avec une enquête qui portera sur 50 à 100 entreprises.

La libéralisation des services constitue un domaine important, mais encore peu exploré en Afrique de l’Ouest. C’est pourquoi, l’Institut Panos, dans le souci de ne pas rater le coche du vent de la libéralisation qui souffle sur tous les secteurs de la vie économique et sur le commerce des services Tics, a décidé de lancer le projet Licom, dans le but que ce vent soit le plus favorable aux entreprises de la sous-région. Selon Ken Lohento, coordonnateur du programme Tic de l’Institut Panos, le but du jeu est de permettre ‘à mieux comprendre les enjeux et les conditions de mise en œuvre de la libéralisation du commerce des services Tics dans la région et de proposer des éléments de stratégie pour l’action publique’. Il s’agira de mettre en exergue les questions nationales et régionales conditionnant une libéralisation efficiente, pour le bénéfice du secteur privé régional et l’ensemble de la société.

Les raisons qui ont sous-tendu la mise en œuvre de ce projet sont diverses. Du côté des consommateurs, on veut dépenser moins et avoir un service de qualité. Lors des appels d’offres, on privilégie les multinationales et les organes de régulation ne se situent pas toujours à égale distance entre les opérateurs. ‘L’opérateur historique est souvent avantagé’, souligne Ken Lohento.

Pour Abdoulaye Diagne, Directeur du Consortium pour la recherche économique et sociale (Cres), ce projet Licom, financé par le Crdi, constitue une opportunité de prendre des raccourcis. D’où l’intérêt, dit-il, de travailler en synergie sur les méthodologies afin de voir l’impact des Tics sur les conditions de vie des ménages, notamment les plus démunis.

Cet atelier qui a réuni des équipes de recherche venant du Ghana, du Nigeria, du Bénin et du Sénégal a également vu la participation de privés travaillant dans le secteur des Tics, de juristes, de journalistes et d’Ong qui s’occupent des questions d’accords commerciaux dans le monde.

Issa Niang

(Source : Wal Fadjri, 30 octobre 2008)

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