Dans un rapport qu’elle vient de publier, la Banque mondiale a recommandé au Tchad de promouvoir plus de concurrence dans le secteur des télécommunications. Cette stratégie devrait permettre au pays d’améliorer la compétitivité du secteur, un des plus faibles du continent en termes d’abonnés au mobile et de taux de pénétration d’internet.
Le secteur télécoms tchadien est l’un des plus faibles du continent et afin d’y remédier, la Banque mondiale recommande aux autorités de promouvoir la concurrence. Dans un rapport récemment publié, l’institution a souligné que cette stratégie permettrait une amélioration du secteur, notamment pour ce qui est de la qualité des services, mais aussi d’engendrer une baisse des prix, et par la même occasion d’augmenter le nombre d’abonnés au mobile ainsi que le taux de pénétration d’internet. En somme, avec plus d’opérateurs et une législation adaptée, la concurrence permettrait d’accroître la productivité et la croissance globale du secteur.
Actuellement, relève le rapport de la Banque, il n’existe aucune réglementation favorisant la concurrence dans le secteur des services mobiles, ni de réglementation sur le partage de l’infrastructure nationale. Le secteur en ce qui concerne les services mobiles, est actuellement dominé par Airtel (Bharti Airtel) et Tigo (Millicom), qui ont représenté 96% de toutes les connexions mobiles en 2017. Sur le plan de la connectivité à la dorsale internationale, le pays d’Idriss Déby dépend d’une passerelle unique, notamment un monopole public légal.
Seules la Centrafrique et l’Érythrée font pire
Le secteur des télécommunications du Tchad est l’un des plus sous-développés au monde avec un faible nombre d’abonnés à la téléphonie mobile et un faible taux de pénétration d’Internet. Dans le classement établi par l’Union internationale des télécommunications (UIT), sur le plan mondial, seules la République centrafricaine et l’Érythrée obtiennent de plus mauvais résultats.
En ce qui concerne les prix, ils se trouvent qu’ils sont très élevés. Les experts indiquent que pour les 20% de Tchadiens aux revenus les plus bas, un forfait voix et SMS coûte l’équivalent de 87% du revenu mensuel, ceci, alors que les taxes qui représentaient près de 50% des revenus des opérateurs en 2015 pourraient atteindre 60% aujourd’hui. « Il apparaît donc que le gouvernement a privilégié la génération de revenus à court terme par rapport au développement d’un secteur privé dynamique fournissant à long terme un apport essentiel à l’économie », note la Banque mondiale dans son rapport.
Sylvain Vidzraku
(Source : La Tribune Afrique, 3 novembre 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000