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Tablettes numériques : Un objet pour la frime ou par nécessité ?

lundi 10 août 2015

La magie du numérique est loin d’atteindre son point culminant en termes de découvertes et d’innovations technologiques avec l’avènement des tablettes, aujourd’hui, très convoitées par presque toutes les tranches d’âge de la population et toutes les catégories socioprofessionnelles. Les avis divergent sur l’utilité de ces outils technologiques. Effet de mode, luxe ou nécessité Excursion dans le monde du tactile.

Quelques traces de doigts sur l’écran tactile d’une tablette suffisent pour découvrir les nombreuses potentialités multimédia. Une invention technologique qui n’a laissé presque personne indifférent. Au rond point de Sahm, ce jeudi matin, l’endroit est plongé dans un vacarme accentué par les va-et-vient incessants des « apprentis » de cars de transport. Au milieu d’une petite foule formée à l’occasion devant un véhicule « car rapide », on aperçoit Antoine Dièye, la trentaine, vêtu d’un tee-shirt blanc, une petite serviette qu’il utilise fréquemment pour se débraser de la sueur. La canicule matinale est passée par là. Casque bien vissé sur la tête, ce jeune veille au grain sur ses deux portables de dernier cri et sa tablette pour se mettre à l’abri de potentiels pickpockets.

A peine monté dans le véhicule, assis à côté de votre serviteur, le jeune Antoine plonge dans un autre univers. La concentration est de mise sur sa tablette avec laquelle il écoute de la musique. Le silence est interrompu par une petite conversation. Air dubitatif au début, le jeune sort de son silence et se confie. La musique qu’il écoute est juste un moment de détente, car il a d’autres affaires plus importantes à faire avec sa tablette qu’il dit avoir payé à 110.000 FCfa dans une boutique de luxe de la capitale. « Avec ma tablette, je parviens à conserver presque tous mes cours de fac. Ce qui permettra de gagner du temps au cas où j’aurais besoin de les ouvrir pour les réviser », argumente-t-il. Ajoutant qu’il est gênant de se déplacer avec un ordinateur portable.

« Difficile de me déplacer sans ma tablette »

A l’image de ce jeune étudiant, ils sont nombreux, les hommes de son âge et même des adultes, à jeter leur dévolu sur ces appareils qui, aujourd’hui, sont devenus la nouvelle attractivité des inconditionnels des matériels High-Tech en raison de nombreux services offerts et applications intégrés. Ousmane Diène, à la taille imposante, cravate bien nouée, est chargé de clientèle dans une banque de la place. Il est accroché juste au sortir d’une boutique d’un opérateur de téléphonie, sise sur l’avenue Cheikh Anta Diop. « Que ce soit au bureau ou à la maison, il m’est difficile de me déplacer sans avoir ma machine où j’ai conservé toutes mes données personnelle telles que des fichiers, des photos », indique-t-il. Ajoutant que ce type d’appareil est actuellement un outil de travail qui permet de gagner de l’efficacité et de l’efficience dans les tâches à exécuter au bureau.

Toutefois, il reconnaît que certains se paient une tablette juste pour être dans l’air du temps. Ce que semble confirmer cette ancienne pensionnaire du lycée Seydou Norou Tall de Dakar, Mariama Hann, fraîchement reçue au baccalauréat. Plus nuancée, elle soutient que ces outils tactiles numériques sont à la fois un moyen pour la détente (écouter de la musique, regarder des films), mais aussi pédagogique. « A la veille des examens, je faisais mes révisions de cours de français, d’anglais et de géographie à l’aide de ma tablette où j’ai aussi stocké cinq livres de format numérique », confie-t-elle. De petites traces de doigts envahissaient déjà l’écran de sa tablette électronique. A son avis, l’utilisation de ce terminal peut constituer un moyen pour encourager et motiver les jeunes à lire davantage. Outre cet avantage, indique-t-elle, une tablette permet aussi de surfer et de gérer ses emails sans avoir à allumer l’ordinateur.

« Une tablette pour frimer »

Massamba Sarr est un touche-à-tout en électronique. Il est à la fois réparateur et vendeur d’appareils et autres accessoires téléphoniques. Selon lui, la plupart des tablettes qu’ils réparent appartiennent souvent à des filles, notamment des étudiantes. « Même si elles les utilisent pour leurs études, beaucoup d’entre elles se procurent une tablette pour frimer ou être à la mode du temps », avance-t-il. Selon ce dernier, les jeunes filles sont prêtes à débourser des sommes faramineuses rien que pour se procurer un iPad dernier cri. D’autres, dit-il, se dotent en même temps d’un smartphone, d’un ordinateur et d’une tablette. « La génération High-tech ! », ironise Massamba. Les parents, déjà très terrifiés par les nombreuses dépenses à la maison et les frais de scolarité des enfants à l’école, ne sont pas mis à l’abri de cette révolution numérique. Georges Kabou, 60 ans, ancien professeur d’enseignement moyen à Dakar, est à la retraite. Il estime, de son côté, que nous sommes dans un contexte où le numérique a fini de gagner les habitudes. « Il est très difficile de nous en passer. La solution, c’est de nous adapter aux réalités actuelles. Les jeunes doivent aussi saisir l’opportunité que leur offrent les technologies, surtout dans leurs études », souligne M. Kabou. Il se dit prêt à payer des tablettes pour ses enfants mais uniquement dans l’objectif de leur permettre d’évoluer dans leurs études comme les recherches, la lecture.

Un outil simple à utiliser

De l’avis de Mountaga Cissé, consultant, spécialiste des nouveaux médias, les tablettes marquent une grande révolution dans le mode de la consommation de l’information en ligne. Cette révolution, dit-il, réside dans le fait que l’utilisation des tablettes est d’une grande simplicité. Elles facilitent l’apprentissage en ligne et ouvre de nouveaux canaux de communication. Il soutient que la mode profite bien de l’avènement des tablettes mais il faut reconnaître, selon lui, que les usages sont différents pour chaque cible. « Bien que les tablettes soient utilisées dans la mode, le monde de l’éducation et de la formation n’est pas en reste. Ce qui manquait, ce sont les contenus pédagogiques. Mais depuis quelques temps, nous assistons à la création et à la mise à disposition de ces contenus », relève M. Cissé. En plus, les constructeurs commencement maintenant à produire des tablettes dédiées exclusivement aux usages didactiques et pédagogiques. Les tout-petits sont également bien servis.

Abdou Diaw

(Source : Le Soleil, 10 aout 2015)

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INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

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