Malgré d’énormes opportunités, le secteur des technologies de l’information et de la communication est plombé par une mauvaise gouvernance. Selon ses acteurs qui rencontraient le patronat, hier, l’absence de vision, de stratégie, de Lettre de politique sectorielle, entre autres, et des décisions controversées, qui impactent négativement le secteur, sont autant de contraintes à corriger pour le redynamiser.
Même si le secteur des télécommunications est très dynamique et fait le leadership du Sénégal en matière de numérique, il n’en demeure pas moins qu’il baigne dans des difficultés qui risquent de freiner son essor. En effet, hier, lors d’une rencontre avec le Conseil national du patronat du Sénégal, le président de l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (Optic) a soutenu que l’environnement de ces entreprises est marqué par une absence de vision, de stratégie, de Lettre de politique sectorielle, entre autres. Laquelle leur empêche de saisir réellement les opportunités qui s’offrent à eux, surtout que le nouveau cadre juridique et réglementaire est régi par un nouveau code des télécoms qui date de 2011 et dont les décrets d’application ne sont toujours pas finalisés. « Pour un secteur numérique en mutation rapide, mettre trois à quatre ans pour finaliser des décrets est tout simplement incompréhensible. Le régulateur a encore du chemin à faire pour aboutir à une concurrence saine dans le secteur », déplore Antoine Ngom, qui regrette par ailleurs l’instabilité institutionnelle dans le secteur. Qui fait ces dernières années la Une des journaux, pas en termes économiques mais plutôt en scandales financiers.
Il note également trop de décisions controversées qui impactent le secteur et qui sont prises sans aucune concertation avec les acteurs. Et le dernier en date, selon lui, est le Comité national de pilotage de la transition de l’audiovisuel analogique au numérique (Contan) dont ils aimeraient qu’il se contente uniquement du passage de l’analogie au numérique qui constitue déjà un énorme programme. « Le secteur privé ne sent pas soutenu à l’image des autres secteurs. Tout le monde a remarqué la disparition des Isp ou l’absence de mesures pour faciliter la présence du privé national dans les télécommunications », poursuit M. Ngom.
Pourtant, dit-il, s’il y a un secteur où le pays dispose de toute l’expertise, c’est bien dans le numérique. Mais cela ne semble pas convaincre l’Etat qui l’écarte des systèmes d’information critiques de l’Etat, comme les passeports, les visas, la solde et autres. C’est pourquoi, il appelle les autorités à lever ces obstacles pour saisir les opportunités qui s’offrent au numérique car notre potentiel est important. Pour cela, un ensemble de mesures fortes est attendu par les acteurs, selon M. Ngom. Il s’agit notamment de la mise en place du conseil national du numérique qui peut faire éviter des décisions controversées pouvant affecter négativement le secteur. Ils souhaitent aussi que les fonds générés par le secteur lui reviennent. « Nous voulons que 50 % des fonds qui vont au Fonds de soutien à l’énergie nous reviennent », plaide Antoine Ngom.
Seyni Diop
(Source : Wal Fadjri, 4 octobre 2014)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000