"Faciliter les relations économiques et commerciales entre les acteurs, renforcer la pénétration et le rôle du secteur financier dans les économies et enfin, améliorer l’efficacité des systèmes de paiement et accroître la sécurité de ces systèmes ». Ce sont là les objectifs essentiels de cette réforme qui s’inscrit dans le cadre de l’accélération du processus d’intégration économique régionale, de l’approfondissement du système financier ainsi que de l’amélioration du cadre de la politique monétaire. La dimension sous-régionale constitue un élément capital de ce projet. En effet, dans la présentation de cette réforme, il est d’emblée apparu que l’intégration économique souffre de l’insuffisance des infrastructures de paiement. Ainsi, les projets de l’Union monétaire ont été pris en compte dans la conception des composantes de cette innovation, ce qui devrait permettre d’intégrer ces évolutions sans remise en cause significative des infrastructures construites.
Cette réforme, par le renforcement des infrastructures de base du secteur financier, par la réduction des coûts et des délais de traitement des opérations de paiement au sein de la sous-région, par l’amélioration de la sécurité des opérations et la promotion de nouveaux instruments de paiement économiques, vise à accélérer le développement économique, à conforter la stabilité et à améliorer l’efficacité du secteur financier, au service de l’ensemble des acteurs. Cette évolution doit avoir à terme un impact bénéfique sur le système bancaire et financier de l’Uemoa ainsi que sur la population notamment dans leur relation avec les intermédiaires financiers. Le président du Cnp a d’ailleurs longuement mis l’accent sur la nécessité pour les opérateurs de maîtriser un tel système, compte tenu de son utilité dans les relations économiques. Baïdy Agne a, à cet effet, indiqué que le Cnp envisage de rencontrer le 3 avril prochain, le bureau de l’Assemblée nationale pour discuter avec lui de cette question, avant son passage en session plénière. Pour le président de l’Apbef, Amadou Kane, qui a situé toute l’importance de cette réforme, il est indispensable que les acteurs impliqués dans le processus, dans une étroite collaboration, arrivent à relever le défi, autrement dit, se conformer dans les meilleures conditions, aux mutations qui s’opèrent dans le monde. Selon Amadou Kane, beaucoup de banques et établissements financiers attendent le démarrage de ce projet en vue de répondre aux exigences de qualité. La Bceao, par la voix du directeur de l’agence nationale, M. Seyni Ndiaye, a promis de tout mettre en œuvre pour assurer un succès à cette réforme considérée comme lourde.
Pour M. Ndiaye, il est question d’insister sur le cadre juridique du fait que le système est déjà régi par un arsenal de gestion. Cette session de vulgarisation de la réforme est utile, de l’avis de M. Oumar Sylla, directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, à plus d’un titre parce que devant permettre un changement de comportement et de mentalité des acteurs économiques.
Ibrahima NDIAYE
(Source : Le Soleil 28 mars 2003)
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