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Systèmes de paiement électronique dans l’UEMOA : Les opérateurs économiques appelés au saut qualitatif

vendredi 28 mars 2003

Augmenter le nombre d’opérateurs économiques utilisateurs des moyens modernes de paiement dans leurs transactions commerciales. C’est l’un des soucis majeurs manifestés lors de la rencontre organisée par le Conseil national du patronat (Cnp) en collaboration avec l’association professionnelle des banques et établissements financiers et de l’Agence nationale de la Bceao .

Combien d’échoppes de commerçants sénégalais, burkinabés ou maliens disposent de systèmes de paiement électronique à puce ? Une portion congrue au regard de la place qu’occupe de nos jours ce système de paiement pratique. Un constat s’impose. Parmi les 70 millions d’habitants qui partagent la monnaie unique sous-régionale, seuls 2 millions d’entre eux ont couramment recours au système de monnaie électronique dans leurs transactions. Ce seuil, jugé faible, constituerait un blocage dans la croissance de ces transactions commerciales.

Cette réforme lancée par la banque centrale s’articule autour de trois axes majeurs. Tout d’abord la modernisation du système d’échange et de règlement des transactions de gros montants avec la mise en place d’un système de règlement brut en temps réel (Rtgs) pour les paiements importants, notamment les virements de trésorerie, les transferts, les opérations du marché monétaire, le règlement des opérations de bourse ou de la dette publique. Le second volet de la modernisation du système d’échange et de règlement des transactions concerne les petits montants, à savoir les paiements de masse : virements, chèques, cartes bancaires… pour le démarrage du système de compense multilatérale automatisé. Le dernier volet recouvre enfin, le développement d’un système de carte interbancaire sous-régional à mettre en place par le secteur bancaire, avec un projet de développement de porte-monnaie électronique.

Les innovations du système de compensation

La compense désigne cette séance durant laquelle, sous l’arbitrage de la Bceao, les banques commerciales confrontent leurs avoirs. C’est-à-dire, ces chèques signés par les usagers et remis aux porteurs qui les déposent à leur tour dans leur compte. Depuis toujours, le système de compense se fait avec une matérialisation des titres de paiement (en l’occurrence les chèques) qui sont échangés et les comptes débités ou crédités des montants correspondants. Le nouveau système propose une automatisation de la compense. Il s’agit dans ce cadre d’un système dématérialisé des supports (chèques en papier). Elle se fera sous forme d’échange d’images scannées entre banques, sans nécessité de transport des chèques déposés, de la banque à débiter à la banque à créditer, pour vérification de l’état du compte et la fiabilité des provisions.

Cette compense se fera via un système dit décentralisé. Cela signifie par un système de visas électroniques vers l’une des 27 agences de la Bceao implantées dans les Etats de l’Uemoa, via le système Rtgs. Ce qui nécessite une ligne spécialisée des différentes banques afin de se connecter au système V-Sat de la Bceao. Cette c’interconnexion des réseaux des banques commerciales au réseau de la banque centrale permet de réaliser l’interbancarité pour la sous-région. Le démarrage du système Rtgs est prévu pour décembre 2003.

Les réserves des opérateurs économiques

Les opérateurs économiques ont eu à soulever deux types de réserves face à ce nouveau système. La première tient aux délais impartis, le second aux coûts des transactions. Concernant tout d’abord les délais de compense, certains opérateurs jugent ne pas comprendre les délais qui peuvent varier de un à 15 jours concernant les chèques émis à Ouagadougou ou à Kaolack et déposés à Dakar. Selon eux, avec le système de visa électronique, les montants en question auraient pu être positionnés en moins de 24 heures dans le compte en lieu et place des délais supplémentaires.

Concernant l’autre préoccupation, les opérateurs économiques s’en sont pris aux montants des transactions qui leur sont imputés, alors que le système a dématérialisé le transfert des supports en papiers des transactions. Ce à quoi, le directeur général de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (Bicis) et de la Caisse nationale de crédit agricole du Sénégal (Cncas) ont rétorqué le fait que malgré la dématérialisation des compenses, l’acquisition du matériel nécessaire à ce saut technologique implique des coûts.

Mounirou FALL

(Source : Sud Quotidien 28 mars 2033)

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