C’est une affaire de gros sous.Près de 14 milliards. C’est le montant des enjeux financiers qui opposent l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) à la Sonatel. Les cadres de la boîte, en conférence de presse hier, ont tiré à boulets rouges sur le Dg « incompétent » de l’Artp.
La guerre des télécoms se poursuit. Du côté de la Sonatel, c’est une véritable levée de boucliers contre l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp). Hier, c’était au tour des Amicales des cadres et des femmes de monter au créneau pour descendre en flammes Abdoul Karim Sall, directeur général de l’Artp. Excédéspar la condamnation « injustifiée » de leurentreprise, les camarades de Demba Diarra Mbodji, président de l’Amicale des cadres (Acson), ont largué des missiles tomahawks dans le jardin du régulateur en chef. « Un ancien responsable d’accueil à l’agence Sonatel de Rufisque. Il est incapable de diriger une agence de régulation ». Pour les cadres de la Sonatel, Abdoul Karim Sall met en péril le leadership du Sénégal dans le secteur des télécoms. « Sur la 4G, on a même été devancés par la Guinée Bissau, alors que le Sénégal était la référence en Afrique ». Selon eux, « il était possible d’avoir la 4G depuis 2014. Si le Sénégal a perdu deux ans dans l’application de cette technologie, c’est la seule responsabilité du Dg de l’Artp », fulminent-ils, très en colère.
Arguments à l’appui, les « Sonatéliens » ont démonté les « motifs fallacieux » invoqués par l’Artp pour légitimer sa décision. « Nous affirmons que la Sonatel a respecté toutes les dispositions énumérées par le décret N°2014-770. Lesquelles dispositions sont relatives à la gratuité des appels vers les numéros du service client, la suppression de tout Système vocal interactif (Svi) et le dimensionnement des réseaux pour garantir un accès ininterrompu aux services client ». Dès lors, ils s’interrogent sur le véritable fondement de cette sanction, qui « n’a aucune base juridique ou technique ». Pourtant, expliquent-ils, la mise en œuvre de ce décret 2014-770 a « presque triplé » leur coût d’exploitation, qui a atteint « près de 4,4 milliards ». Le personnel de la Sonatel considère ainsi comme un « acharnement continu », l’attitude de Abdoul Karim Sall.
Les cadres du 1er opérateur de téléphonie estiment que le boss de l’Artp tente de « mobiliser l’opinion publique contre leur entreprise ». Ils dénoncent « la théâtralisation » du dossier, « le « manque de concertation et de sérénité » dans la démarche de Abdoul Karim Sall. Uncomportement « indigne d’un régulateur, qui risque d’impacter négativement sur l’image et la destination Sénégal », selon les agents de la Sonatel.Suffisant pour fustiger la confusion des rôles chez le boss de l’Artp. « On ne sait pas si c’est le politicien qui parle pour faire sa propre promotion, ou si c’est le directeur général de l’Artp », a conclu le président de l’Acson, qui a confirmé le recours qu’ils vont introduire contre la décision. A ce propos, M. Mbodji a corrigé Abdou Karim Sall, qui serait allé trop vite en besogne : « Il ne s’agira pas d’un recours administratif. Nous y reviendrons », promet-il.
Mor Amar
(Source : L’Observateur, 19 juillet 2016)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
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Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
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Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
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Taux de pénétration : 123,34%
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Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
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