twitter facebook rss
Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Seuls une dizaine de pays africains ont pris la mesure du potentiel du numérique dans le développement agricole

lundi 7 octobre 2019

Depuis 2012, l’adoption des solutions numériques dans le secteur de l’agriculture s’est accélérée. Grâce aux TIC, petits et grands exploitants agricoles ont amélioré leur productivité, rentabilité et résilience au changement climatique. Cependant, l’adoption de l’agriculture numérique en Afrique n’a pas encore atteint le seuil qui lui permettrait de révéler son véritable potentiel. Celui de nourrir une population croissante et de générer des richesses conséquentes pour le développement du continent.

Dans son rapport sur la numérisation de l’agriculture africaine 2018–2019, le Centre technique de coopération agricole et rurale (CTA), institution conjointe du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), née des accords de Cotonou du 23 juin 2000 et financée par l’Union Européenne, révèle que l’adoption de l’agriculture numérique progresse en Afrique. Alors qu’il n’existait que 41 solutions numériques agricoles en 2012, le nombre est passé à 390 en 2019. 60% de ces solutions ont été mises en service au cours des trois dernières années alors que près de 20 % d’entre elles l’ont été depuis 2018.

Ces solutions réparties en cinq grandes catégories : services de conseil, informations de marché, accès aux services financiers, gestion de la chaîne d’approvisionnement et macro intelligence agricole, ont déjà séduits 33 millions de petits agriculteurs et pasteurs et contribué à une augmentation de leur productivité et de leurs revenus.

Ces solutions réparties en cinq grandes catégories : services de conseil, informations de marché, accès aux services financiers, gestion de la chaîne d’approvisionnement et macro intelligence agricole, ont déjà séduits 33 millions de petits agriculteurs et pasteurs.

D’ici 2030, le rapport estime que le nombre d’agriculteurs séduits par les solutions numériques agricoles pourrait même atteindre les 200 millions pour un rendement agricole et financier encore plus important à l’échelle continentale. Mais pour Michael Hailu, le directeur du CTA, bien que ces données positives démontrent l’intérêt grandissant de l’Afrique pour l’agriculture numérique, elles sont cependant loin de refléter le vrai potentiel de l’agriculture numérique en Afrique du fait d’absence d’investissements appropriés, aussi bien des gouvernements que du secteur privé.

Numériser davantage

Le rapport indique que le secteur privé se montre encore prudent pour ce qui est de l’investissement dans le développement de l’agriculture 2.0 en Afrique. Encore subjugué par le segment des services financiers, du e-commerce, de la formation, il n’y a investi que 47 millions d’euros en 2018. Soit entre 3 % et 6 % de l’investissement total du secteur privé dans les start-ups africaines de nouvelles technologies. Les bailleurs de fonds internationaux, eux, ont investi 173 millions de dollars US alors que les gouvernements tâtonnent.

Malgré ces sommes jugées « modiques », certains pays semblent bien décidés à faire des TIC un pilier de leur transformation économique. C’est le cas du Kenya, du Nigeria, du Ghana, de l’Ouganda, de l’Afrique du Sud, du Sénégal, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Rwanda ou encore de la Tanzanie qui représentent le top 10 des pays les plus impliqués dans l’agriculture numérique.

Certains pays semblent bien décidés à faire des TIC un pilier de leur transformation économique. C’est le cas du Kenya, du Nigeria, du Ghana, de l’Ouganda, de l’Afrique du Sud, du Sénégal, du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Rwanda ou encore de la Tanzanie

Tous, comme chacune des 54 nations que compte le continent, ont fait du développement de l’agriculture une priorité pour relever les défis de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, du changement climatique et de la croissance socioéconomique. Cependant, la majorité s’est focalisée sur la mécanisation alors que la numérisation reste encore une option. Une erreur stratégique selon le rapport qui estime que l’Afrique devrait s’empresser d’implémenter toutes les solutions à sa portée si elle ne veut pas continuer à subir les crises alimentaires dans les prochaines années.

La faim guette

D’après les Nations Unies, la population du continent africain s’accroît rapidement. Estimée à 140 millions en 1900, elle atteignait déjà un milliard d’habitants en 2010 et devrait atteindre les 2,5 milliards en 2050. Alors que cette masse d’individus continue de grimper de manière vertigineuse, les ressources alimentaires indispensables à sa survie ne suivent pas le même rythme.

La proportion des personnes sous-alimentées sur le continent, qui était de 175,7 millions entre 1990 et 1992, a grimpé à 256,1 millions entre 2016 et 2018.

L’Afrique devra en effet doubler, voire même tripler, ses niveaux actuels de productivité agricole pour répondre à la demande alimentaire.

Selon la FAO, dans son rapport 2019 sur « L’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde », la prévalence de l’insécurité alimentaire modérée ou grave en Afrique n’a pas cessé de croître. De 47,6% en 2014, elle est passée à 52,5% en 2018. La proportion des personnes sous-alimentées sur le continent, qui était de 175,7 millions entre 1990 et 1992, a grimpé à 256,1 millions entre 2016 et 2018. Pour Michael Hailu affirme, « si nous tirons les enseignements, travaillons bien, gérons les risques et veillons au contrôle des données, à l’inclusivité, à la durabilité, tout le monde sera gagnant ».

Muriel Edjo

(source : Ecofin Hebdo, 3 octobre 2019)

Mots clés

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

153 153 153 144 144 144 238 238 238 168 168 168 145 145 145 170 170 170 171 171 171 160 160 160 172 172 172 173 173 173 154 154 154 174 174 174 226 226 226 155 155 155 176 176 176 177 177 177 237 237 237 250 250 250 241 241 241 157 157 157 178 178 178 180 180 180 259 259 259 181 181 181 159 159 159 248 248 248 183 183 183 239 239 239 256 256 256 185 185 185 162 162 162 186 186 186 187 187 187 191 191 191 192 192 192 234 234 234 194 194 194 195 195 195 196 196 196 197 197 197 198 198 198 199 199 199 229 229 229 233 233 233 202 202 202 228 228 228 204 204 204 232 232 232 206 206 206 253 253 253 208 208 208 209 209 209 210 210 210 211 211 211 212 212 212 213 213 213 214 214 214 254 254 254 217 217 217 218 218 218 249 249 249 219 219 219 220 220 220 230 230 230 222 222 222 252 252 252 255 255 255 242 242 242 243 243 243 244 244 244 245 245 245 246 246 246 258 258 258 260 260 260 261 261 261 263 263 263 264 264 264 48 48 48 61 61 61 59 59 59 12 12 12 11 11 11 70 70 70 53 53 53 127 127 127 132 132 132 75 75 75 123 123 123 15 15 15 52 52 52 110 110 110 49 49 49 14 14 14 28 28 28 13 13 13 73 73 73 164 164 164 77 77 77 112 112 112 113 113 113 18 18 18 102 102 102 105 105 105 78 78 78 119 119 119 65 65 65 47 47 47 16 16 16 120 120 120 90 90 90 133 133 133 81 81 81 116 116 116 20 20 20 135 135 135 136 136 136 137 137 137 21 21 21 129 129 129 35 35 35 22 22 22 67 67 67 7 7 7 79 79 79 69 69 69 108 108 108 84 84 84 87 87 87 96 96 96 23 23 23 25 25 25 106 106 106 82 82 82 32 32 32 76 76 76 72 72 72 115 115 115 26 26 26 104 104 104 29 29 29 58 58 58 30 30 30 46 46 46 31 31 31 62 62 62 88 88 88 55 55 55 101 101 101 86 86 86 10 10 10 80 80 80 114 114 114 92 92 92 100 100 100 85 85 85 36 36 36 125 125 125 37 37 37 38 38 38 109 109 109 74 74 74 51 51 51 50 50 50 39 39 39 83 83 83 40 40 40 66 66 66 68 68 68 93 93 93 99 99 99 60 60 60 57 57 57 24 24 24 41 41 41 42 42 42 134 134 134 19 19 19 43 43 43 111 111 111 17 17 17 117 117 117 97 97 97 94 94 94 54 54 54 71 71 71 122 122 122 33 33 33 56 56 56 131 131 131 98 98 98 34 34 34 89 89 89 91 91 91 45 45 45 107 107 107

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik