L’État peut réussir son Plan Sénégal numérique 2016-2025 en ayant une vision d’ensemble et en passant d’une économie de vente à une économie de plateformes. C’est la conviction du président de l’Initiative africaine pour les technologies avancées (Iata), Mbagnick Diop.
L’Initiative africaine pour les technologies avancées (Iata) a organisé, hier, un petit déjeuner de presse sur : « le numérique, une chance pour l’Afrique ? ». Lancée le 20 avril 2017, l’Iata veut faire la « promotion et la vulgarisation » au sein des entreprises de l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (Tic). Son président, Mbagnick Diop, estime que si les Tics sont bien utilisées, « elles peuvent donner toute la mesure de leur immense potentiel au service du développement économique et social du pays ». Il ajoute que le gouvernement sénégalais qui a lancé le Plan Sénégal numérique 2016-2025 avec comme principal objectif de réduire la fracture numérique peut réussir en considérant les Tic comme « un moyen, un outil pour concourir à la réalisation des objectifs fixés dans ce plan ». La chance du Sénégal, poursuit M. Diop, est d’avoir de grandes sociétés qui ont fait « d’excellentes réalisations technologiques ». « Le Sénégal a un réseau numérisée à 100 % et touche tous les centres de communication, les artères de communication et le réseau international. Notre pays est en liaison avec plus de 50 pays du monde et est bien intégré au réseau câbles sous-marin de fibre optique », se félicite le président de l’Iata.
Mais si le Sénégal a connu des avancées dans le domaine du numérique, le président de l’Initiative africaine pour les technologies avancées invite les entreprises nationales à se mobiliser. Son constat est qu’il existe « un différentiel de compétitivité et d’innovation » entre les nationaux et les acteurs internationaux. Ces derniers, fait savoir M. Diop, dominent le marché parce qu’ils ont « su profiter du potentiel d’internalisation du numérique ». En effet, il plaide pour une « vision d’ensemble » si le Sénégal veut développer son économie numérique. « La phase actuelle de transformation numérique implique que nous passions d’une économie de vente, de distribution classique, de relation clients à une économie de plateformes », dit-il. Mbagnick Diop appelle les décideurs publics à comprendre les besoins, attentes et demandes de l’écosystème des Tic pour atteindre l’objectif de positionner les entreprises nationales sur le marché national et international.
En outre, pour faire du numérique un « levier de croissance durable », le Sénégal doit, selon lui, avoir une ambition industrielle. Toutefois, la fiscalité inquiète le président de l’Iata dans le Plan Sénégal numérique. « On ne doit pas étouffer les entreprises naissantes, les startups, par une forte fiscalité. Ce n’est pas parce que dans le numérique on pense qu’il y a beaucoup d’argent que l’État doit taper très fort dans ce secteur », déclare-t-il, en demandant une « conciliation entre le potentiel économique et la position internationale du Sénégal ».
Aliou Ngamby Ndiaye
(Source : Le Soleil, 19 juillet 2017
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