Au Sénégal, le commerce électronique a le vent en poupe. Malgré une faible bancarisation (de seulement 21%), les sites de e-commerce se multiplient, principalement à Dakar, la capitale. Et cela grâce à un taux de pénétration Internet en augmentation, qui a atteint 74% en 2019.
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Crèmes pour le corps et masques pour les cheveux. Depuis trois ans, Rosa Manuela Evora, 24 ans, achète tout sur internet pour éviter les embouteillages de Dakar. « Ça m’évite de me déplacer, je vois ce dont j’ai besoin et je fais mon achat. Et à un prix moins exagéré que les autres et si c’est le même prix au moins tu ne paies pas le taxi. Donc c’est pratique et ça se développe de plus en plus. »
Felix Simaki a cofondé sa boutique de e-commerce en 2014. Pour lui, vendre ses produits de beauté 100% en ligne était une évidence : « On n’avait pas l’investissement pour une boutique physique, du coup c’était plus simple sachant que tout se passait par ordinateur. La grande évolution c’est qu’il y a plus de gens intéressés par l’achat en ligne. En un an et demi, on est passé de 30 000 à 70 000 visites sur le site tous les mois. »
En six ans, le pré-paiement en ligne est passé de 5% à 25% sur son site, assure Félix Simaki. « Au début c’était compliqué, car les gens avaient des doutes sur le fonctionnement de la vente en ligne. Donc au départ pas de paiement en ligne mais à la livraison. Mais le gros du problème, ce sont les clients qui ont du mal à passer une commande sur un site en français. L’idéal serait donc d’avoir un site en français et en wolof. »
L’un des plus gros acteurs du marché est Jumia, market-place africaine qui met en relation vendeurs et acheteurs sur internet. Au Sénégal depuis six ans, le mastodonte y compte 2 000 vendeurs et un million de références.
Mohamed Hapté Sow est directeur général de Jumia Sénégal. « Le Sénégal a une très belle croissance depuis 3 ans, 50% en moyenne par rapport à l’année dernière. On se concentre sur les produits de consommation, denrées alimentaire, maquillage et beauté. Pendant longtemps nous n’étions présents qu’à Dakar, mais nous avons ouvert à l’intérieur du pays et les parties rurales du Sénégal. Les premiers défis sont d’abord la livraison, le problème d’adressage et la question du pré-paiement. 95% des transaction se font en cash à la livraison, cela permet de répondre au problème de la bancarisation. »
Le prochain défi est de livrer des produits frais, plus compliqués à gérer.
Théa Ollivier
(Source : RFI, 21 décembre 2020)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000