Trois questions à… Dr. Cherif Diallo, Directeur des Technologies de l’information et de la communication
Pour un budget prévisionnel de 3 000 milliards de francs CFA, le Sénégal peaufine sa Stratégie nationale de cuber sécurité 2018-2022 pour la sécurité et la protection de ses données informatiques de ses infrastructures et des données personnelles des utilisateurs d’Internet.
En quoi consiste cette stratégie nationale de cyber sécurité que l’Etats sénégalais entend mettre e place ?
Cette stratégie englobe plusieurs volets. Nous travaillons à harmoniser le cadre juridique et institutionnel avec la mise en place prochaine d’un nouveau Code des télécommunications. Mieux, nous allons réfléchir ensemble sur l’harmonisation de l’ensemble du cadre juridique du secteur des TIC, notamment les lois de 2008 sur la transaction électronique, la cybercriminalité, la protection des données personnelles, etc. Toutes ces lois seront revues et harmonisées par rapport à l’état actuel de la cyber sécurité.
Sur le plan institutionnel, nous allons mettre en place une nouvelle structure dédiée à la cyber sécurité. Celle-ci sera l’instance centrale de lutte contre la cybercriminalité.
Quels sont les projets déjà identifiés dans cette stratégie nationale de cyber sécurité ?
Il s’agit de projets prioritaires, notamment la mise en place d’un certain nombre d’outils, comme un CERT-Sénégal, pour fédérer plusieurs CERT (Computer emergency response team, en anglais, est un centre d’alerte et de réaction aux attaques informatiques, destiné aux entreprises ou aux administrations, mais dont les informations sont généralement accessibles à tous, Ndlr) ; CERT universitaires, CERT gouvernemental et privé. Dans cet élan, une structure sera mise sur pied, qui va recenser et contrôler l’ensemble des infrastructures d’importance vitale, appelées infrastructures critiques (de fourniture d’énergie, d’eau, d’électricité, les aéroports, les banques, etc.)
Toutes ces structures nécessitent une réadaptation de nos stratégies de cyber sécurité. Aujourd’hui,dans l’espace international, se mène une cyber guerre dans laquelle certains pays attaquent ou mettent à mal ces structures-là. Imaginez un blackout du réseau électrique du Sénégal durant quelques heures ou quelques jours… Je ne parle même pas des incidences économiques, mais imaginez les conséquences que cela pourrait avoir sur les services de santé, par exemple. C’est pour cela que cette stratégie nationale de cyber sécurité vise tous ces volets, pour essayer d’asseoir un espace de confiance dans le cyber espace. Il est également prévu dans la stratégie un volet de renforcement des capacités et de sensibilisation
Qui sont les acteurs à l’oeuvre de cette stratégie nationale de cyber sécurité ?
La stratégie nationale de cyber sécurité est élaborée dans une démarche inclusive, avec l’ensemble des acteurs de l’écosystème. Elle le sera également dans sa mise en œuvre. Je donne juste l’exemple de la composition du budget : une part est issue du secteur privé, une autre du secteur public et une troisième provient d’un partenariat public privé. Donc l’ensemble des acteurs de l’écosystème sont aujourd’hui réunis autour de cette stratégie pour sa mise en œuvre pour qu’à l’horizon 2022 on puisse avoir un espace de confiance et résiliant pour tous.
Propos recueillis par Amadou Ba
(Source : Innovafrica, 21 mai 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000