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Sénégal : Les professionnels privés du numérique réclament leur propre convention collective

vendredi 30 novembre 2018

Les professionnels privés du numérique souhaitent avoir une législation sociale plus flexible et mieux adaptée à leur environnement aussi bien actuel que futur. Ils l’ont fait savoir à l’ouverture de la Journée de concertation sur « Classification des emplois/métiers - Convention collective dans le secteur du numérique ». C’était dans la matinée de ce vendredi 30 novembre à Dakar.

Le vice-président du Conseil national du patronat (Cnp), M. Amadou Seck, informe que depuis 1982, les relations de travail dans la quasi-totalité des branches d’activités au Sénégal, y compris dans le secteur du numérique, sont régies par la Convention Collective Nationale Interprofessionnelle (Ccni).

Selon lui, le numérique, à l’image de plusieurs secteurs, est régi par des textes qui datent de plus d’une trentaine d’années, donc inadaptés aux réalités de l’entreprise et à son environnement.

Il rappelle ainsi que ladite CCNI a été dénoncée depuis le 5 mars 2018 par les Centrales syndicales et qu’il est de l’intérêt des différents secteurs d’activités de l’économie sénégalaise de s’organiser dès à présent pour faire prévaloir des accords de branches entre partenaires sociaux.

Compte tenu de la place importante dévolu au numérique dans la réalisation de la croissance, le président de l’Organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (Optic) pense que ce secteur a besoin d’évoluer dans le cadre d’une législation adaptée à ses exigences de rapidité, de productivité et de qualité, ainsi qu’aux réalités d’un marché national, africain et mondial de plus en plus ouvert et de plus en plus concurrentiel.

M. Antoine Ngom confie que l’organisation qu’il dirige a entrepris des initiatives tendant à faire adopter des instruments juridiques adaptés à l’environnement particulier et aux spécificités des entreprises du secteur et favorisant la bonne gouvernance sociale en leur sein.

Il avise que l’instrument juridique pertinent en matière de gouvernance sociale étant la convention collective sectorielle, l’organisation a fait appel à un expert pour l’élaboration d’un document de référence qui pourra lui permettre de prendre les initiatives utiles en vue de l’adoption rapide d’une telle convention collective.

Il souligne que le secteur du numérique n’a pas de convention collective qui lui est propre et est rattaché à la convention collective du commerce qui date de 1956, et qui par ailleurs n’est plus en vigueur. Avant de faire part de l’existence, cependant, d’une convention de branche pour le sous-secteur des télécommunications qui concerne principalement les opérateurs télécoms.

Selon lui, l’étape préalable à l’élaboration d’une convention collective dans ce secteur est nécessairement une classification et une catégorisation des métiers et des emplois qui sont exercés en général dans le numérique et en particulier dans nos entreprises.

M. Ngom confie que ce secteur souffre d’un manque criard de données statistiques rendant extrêmement difficile l’obtention de manière fiable des indications stabilisées sur la nature des emplois, entre autres données importantes pour élaborer des politiques publiques adaptées.

Devant cet état de fait, l’OPTIC renouvèle son plaidoyer pour la réalisation d’une cartographie exhaustive du secteur devant permettre de connaitre le nombre d’entreprises évoluant dans le numérique au Sénégal et quels sont les sous-secteurs où le pays a une vraie carte à jouer dans la compétition mondiale. « Nous devons aller vers un vrai recensement des entreprises et des compétences de notre secteur », dira-t-il.

Pour l’élaboration de ce document de référence qui est la classification des emplois et des métiers, poursuit M. Ngom, il était retenu de réaliser une enquête de terrain en vue d’établir, sur un échantillon d’entreprises représentatif du secteur, une cartographie faisant ressortir, notamment, les métiers et emplois qui ont cours dans ces entreprises.

A l’en croire, l’enquête a consisté en un entretien entre le consultant et les responsables (Directeur, DRH) de chaque entreprise visitée pour identifier les différents métiers et emplois pratiqués ; déterminer les principales offres et demandes de compétences habituellement formulées.

Ce travail a aussi permis, poursuit M. Ngom, d’analyser les différents types de contrat de travail pratiqués ; de recenser les principales attentes exprimées par les entreprises du secteur pour promouvoir leur compétitivité et d’améliorer la contribution d’OPTIC dans la poursuite des objectifs de développement économique et social du Sénégal.

Pour lui, l’élaboration d’une convention collective dans le secteur numérique permettra plusieurs avancées dans la gestion des ressources humaines de nos entreprises.

Bacary Dabo

(Source : AllAfrica, 30 novembre 2018)

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