Le monopole de la fourniture de l’internet ADSL détenu par la Sonatel vient de prendre fin. L’Agence de régulation des télécommunications et de postes (ARTP) autorise les autres opérateurs et les fournisseurs d’accès internet (FAI) à utiliser le réseau de la Sonatel pour servir leurs clients.
Un nouveau pas vers la démocratisation du secteur numérique vient d’être franchi. L’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) a lancé, ce mardi 10 juillet, le dégroupage de la boucle locale de la Société nationale de télécommunication du Sénégal (Sonatel), filiale de l’opérateur français Orange. Désormais, les clients pourront librement choisir d’autres opérateurs comme Tigo et Expresso pour leur abonnement internet par ADSL.
L’annonce a été faite par Abdou Karim Sall. Le directeur général de l’ARTP, qui faisait un point de presse mardi 10 juillet, a précisé que, "l’objectif du dégroupage de la boucle locale est d’augmenter le nombre d’utilisateurs d’internet ADSL". Les autres opérateurs et fournisseurs d’accès internet (FAI) vont profiter du réseau filaire de la Sonatel, pour éviter un double emploi et des surcoûts que supporterait le client final.
Selon le DG de l’ARTP, « Le dégroupage est l’un des principaux leviers de concurrence pour le développement du service haut débit ». Cette nouvelle mesure va booster l’innovation chez les acteurs, et augmenter le nombre d’utilisateurs internet fixe qui n’est que 115.000 au Sénégal et équilibrer les tarifs fixés par les opérateurs. « Il est du devoir du régulateur de créer les conditions d’une concurrence saine », a-t-il ajouté.
L’ARTP fixe ainsi le tarif d’usage total du réseau filaire à 8.015 francs CFA la paire de cuivre, et à 1.152 francs CFA la paire de cuivre pour l’utilisation partielle. Pour sa part, le représentant de Tigo a précisé que « la concurrence ne doit pas jouer sur l’infrastructure, mais sur les produits et services proposés ». Il a toutefois demandé à l’ARTP d’aller plus loin et de continuer à appuyer les opérateurs dans la poursuite des innovations. « On parle de cuivre, mais sur le marché, il y a la fibre optique », a-t-il ajouté.
Les opérateurs télécoms de nombreux pays africains démocratisent ainsi l’accès à l’ADSL. L’un des rares opérateurs à bloquer le dégroupage sur le continent est Maroc Télécom. Son président Abdeslam Ahizoune est visiblement plus rusé qu’avisé. Il serait fondé de garder à l’esprit ce proverbe sénégalais : celui qui mange tout seul ne peut plus courir pour rattraper les autres.
Moustapha Cissé
(Source : Le 360 Afrique, 12 juillet 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000