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Seddo et Izi tirent des jeunes du chômage

mercredi 20 août 2008

Par un de ces jours de fin d’année académique, des étudiants envahissent la boutique d’Idrissa, sur le campus de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, pour se payer du ’’Seddo’’ (partage, en wolof) ou ’’Izi’’, ces crédits téléphoniques vendus au détail, grâce auxquels de nombreux jeunes ont tourné le dos au chômage.

A Dakar, de nombreux jeunes garçons et filles parviennent à joindre les deux bouts en faisant commerce de ces produits très prisés par les usagers du téléphone mobile.

Depuis quelque deux ans, les opérateurs de téléphonie mobile, Tigo et SONATEL, ont mis en service une opération de rechargement de crédit par vente au détail.

Vite, de nombreux jeunes se sont reconvertis en vendeurs de Seddo et Izi. Echangés à des prix dont le plancher est fixé à 100 francs, ces produits font le bonheur de ces sous-traitants, qui squattent à longueur de journée les rues de la capitale.

’’Grâce à la vente de ces produits de la téléphonie mobile, beaucoup de jeunes ont fait leurs adieux au chômage’’, confie Idrissa Ndiaye à l’Aps. Dans l’enceinte de l’université Cheikh Anta Diop, Idrissa exerce cette activité. Il a affaire à une nombreuse clientèle composée pour l’essentiel d’étudiants.

Même s’ils sont en vacances et doivent quitter le campus universitaire, des étudiants sont nombreux à faire la queue devant la petite cantine d’Idrissa. La petite boutique donne sur le Couloir de la Mort, une allée principale de l’université, qui, à longueur de journée, grouille de monde.

‘’C’est un métier qui me fait vivre. Il arrive que mes ventes se chiffrent, journellement, à 100.000 francs. Maintenant qu’il y a moins de clients à cause des vacances, les ventes se sont réduites à 60.000 voire 50.000 francs par jour’’, confie-t-il, très occupé à recharger du crédit à des clients.

Un autre vendeur, à qui reviennent seulement 5% des ventes, parle pourtant de cette activité comme d’une ‘’véritable entreprise’’. Les recettes sont de 2,5% des ventes pour Abdourahim Bâ, un jeune Guinéen récemment arrivé à Dakar.

Dieynaba Diop, gérante d’un petit commerce dans le centre-ville de Dakar, se fait des à-côtés grâce à la vente de Seddo et Izi. ‘’Ça me permet d’augmenter mes revenus’’, fait-elle savoir.

Sur l’avenue Léopold Sédar Senghor, des jeunes filles s’emploient à la vente de Seddo et Izi. Elles interpellent les nombreux piétons. Certaines d’entres elles y vont d’une gymnastique à même d’attirer l’attention des automobilistes sur leur commerce.

Mais, cette activité ne s’exerce pas sans anicroche. ‘’Je ne vends jamais de crédit téléphonique au détail, car les ennuis, il n’en manque pas avec certains clients’’, commente une vendeuse.

Une de ses collègues, attentive à la conversation, embouche la même trompette : ‘’on assiste parfois à des disputes entre clients et vendeurs. C’est nous, les filles, qui faisons surtout les frais de ces rixes. Et pour tout arranger, certaines d’entre nous ont abandonné cette tâche aux garçons plus aptes à gérer ces choses-là. Et nous nous limitons à la seule vente des cartes (téléphoniques)’’.

Les quiproquos entre vendeurs et clients surviennent, le souvent plus, au hasard d’une mauvaise couverture du réseau téléphonique. Aussi, ‘’il arrive qu’on se trompe sur le numéro de téléphone du client destinataire du montant à transférer. Et dans ce cas, nous sommes toujours obligées de reprendre la recharge, à notre perte’’, se désole une autre vendeuse.

Cheikh parle de ‘’risques du métier’’ quand il entend évoquer ces aléas. ‘’Ce n’est pas facile, mais il faut faire avec’’, conseille-t-il. Il vient se reposer au pied d’un arbre situé sur la Place de l’Indépendance, après une longue promenade marchande à travers les artères du centre-ville.

‘’Le crédit au détail, c’est à la portée de tout le monde’’, tranche Tanis Sarr.

(Source : APS, 20 août 2008)

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