Le Réseau des journalistes en Tic (Rejotic) et l’Organisation des professionnels des Tic (Optic) ont mis en place un cadre de discussion dénommé « les Matinées du numérique ». Hier, les deux structures ont convié les spécialistes du secteur du numérique à discuter du thème « la cybersécurité, enjeux et défis pour un pays émergent ».
Le numérique recèle d’un immense potentiel pour des pays qui aspirent à l’émergence. Mais il regorge également de pièges. Dans un souci de prévenir les dérives, le Sénégal prend les devants. Selon le directeur des Technologies de l’information et de la communication (Tic) au ministère des Postes et de la télécommunication, Cherif Diallo, le Sénégal va bientôt lancer le processus d’élaboration de sa Stratégie nationale de cyber sécurité. Le directeur des Tic participait hier aux « matinées du numérique » organisées par l’Organisation des professionnels des Tic (Optic) en collaboration avec le Réseau des journalistes en Tic (Rejotic). Pour cette édition, le thème était : « La cyber sécurité, enjeux et défis pour un pays émergent. » « Les entreprises s’organisent, les individus s’organisent. L’Etat aussi s’organise. Et dans cet organisation de l’Etat, on a besoin de mettre en place une Stratégie nationale de cybersécurité qui identifie les risques et en même temps, tous les moyens utilisés pour l’éradication de ces risques liés à l’utilisation de l’outil informatique », explique Cherif Diallo. Ce chantier devrait aboutir avant la fin de l’année et le directeur des Tic rassure que le pays ne reste pas sans protection. « On a une Stratégie nationale de cybersécurité, mais il faut dire qu’elle n’est pas formalisée. Et on a différents outils comme la Brigade spéciale de lutte contre la cybercriminalité, le centre de supervision et de contrôle des appels entrants logés à l’Autorité de régulation des postes et télécommunications (Artp). On a un certain nombre de dispositifs et outils pour lutter contre la cybercriminalité. Ce qui manque peut-être au niveau de l’Etat, c’est d’avoir un document stratégique qui donne une vision à moyen, à court et à long termes et qui permette de mettre en synergie tous ces outils et d’en rajouter d’autres. » Parmi ces outils à rajouter, M. Diallo cite les Centres d’alerte et de réaction aux attaques informatiques (Cert).
Mais dans cette lutte contre la mauvaise utilisation d’internet, l’Etat n’est pas le seul à devoir assurer sa défense. Selon M. Diallo, il revient également aux entreprises de renforcer leur sécurité. « Nous invitons les entreprises à investir dans la formation pour renforcer leur sécurité. Cela permet non seulement de lutter contre la cybersécurité mais aussi de renforcer leur portefeuille d’affaires parce que les clients auront plus confiance. » Dans le secteur du numérique, les innovations sont très rapides et il importe d’aller au même rythme. Selon Tidiane Sarr de l’Organisation des professionnels des Tic (Optic), « les enjeux de la cybersécurité portent essentiellement sur la préservation du quotidien des utilisateurs afin de leur permettre de se prémunir contre les attaques ». Des attaques dont la dernière il y a quelques semaines, a abouti à la paralysie de nombreux hôpitaux dans plusieurs pays.
Mame Woury Thioubou
(Source : Le Quotidien, 8 juin 2017)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
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Instagram : 931 500
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Twitter : 300 000