L’ancien président nigérian Goodluck Jonathan n’était "pas au courant" de l’utilisation par son parti des services de la société de conseil en communication britannique Cambridge Analytica, au coeur d’un scandale international, pour la campagne électorale de 2015, a affirmé jeudi son porte-parole.
Après les révélations faites par un ancien employé de la société, selon lesquelles un "milliardaire Nigérian" a payé Cambridge Analytica pour diffuser des vidéos dépeignant le candidat et concurrent Muhammadu Buhari comme un musulman extrémiste pro-sharia, le gouvernement nigérian a annoncé qu’il allait mettre en place un comité pour enquêter sur cette affaire.
Les données personnelles du candidat du All Progressive Congress (APC) auraient également été piratées, et la société aurait utilisé les données du réseau social Facebook pour tenter de reconduire le Parti Populaire Démocratique (PDP), parti de Goodluck Jonathan, au pouvoir.
"Compte tenus des résultats de l’enquête, cela pourra donner lieu à des poursuites judiciaires", a fait savoir le cabinet de Muhammadu Buhari, élu en 2015 malgré cette campagne de diffamation.
"Il (M. Jonathan) n’était pas au courant", tranche Ikechukwu Eze, porte-parole de l’ex-président déchu, ajoutant que le parti ne voulait faire "aucune déclaration à ce sujet avant de connaître les conclusions de l’enquête."
Selon Christopher Wylie, ancien employé de la société britannique et lanceur d’alerte dans cette affaire, leur mission au Nigeria était payée par "un milliardaire, paniqué à l’idée d’un changement de gouvernement et prêt à mettre le prix fort pour que cela n’arrive pas", a-t-il expliqué dans la presse européenne.
Dans le même temps, le scandale autour de la diffusion de données personnelles d’utilisateurs de Facebook a pris une nouvelle ampleur mercredi, le réseau social estimant à quelque 87 millions, contre 50 évoqués jusqu’ici, le nombre de membres dont les données personnelles ont pu être récupérées à leur insu par Cambridge Analytica.
Selon le lanceur d’alerte, la firme britannique d’analyses de données et de communication stratégique aurait également joué un "rôle crucial" dans le vote du Brexit, et travaillait pour le compte d’autres hommes politiques à travers le monde, notamment pour l’Américain Donald Trump et le Kenyan Uhuru Kenyatta, élu en 2017 après une campagne violente et contestée par l’opposition.
(Source : TV5 Monde, 5 avril 2018)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000