Le directeur de l’Autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP), Abdou Karim Sall a annoncé que le Sénégal va vers l’instauration d’un roaming national. Une annonce qui a fait réagir le Rassemblement des Entreprises du Secteur des TIC. Moustapha Diakhaté et Cie exige l’évaluation de la portabilité des numéros avant la mise en œuvre du roaming national qui va "permettra à tous les Sénégalais qui détiennent des téléphones mobiles de pouvoir communiquer indépendamment de la présence de leurs opérateurs à l’endroit où ils se trouvent".
Dans un communiqué parvenu à la rédaction RESTIC rappelle à l’autorité de régulation que " depuis 2014 elle a adopté les lignes directrices de la portabilité des numéros mobiles c’est-à-dire la possibilité de changer son opérateur de réseau tout en gardant son numéro. L’opérationnalisation de cette permutation entre opérateurs force la baisse des prix, une meilleure accessibilité au réseau de qualité de la zone, un maillage plus dense du territoire par les opérateurs et une concurrence avec des infrastructures fiables et performantes. La portabilité visait à redonner plus de flexibilité à l’usager et moins de contrainte dans ses choix face aux tous puissants opérateurs."
Malheureusement, constate RESTIC " à l’heure des bilans c’est pas le cas, aujourd’hui l’opérateur historique garde toujours son ascendance sur le parc des lignes fixe, mobile et internet."
Le Rassemblement des Entreprises du Secteur des TIC fait alors alors remarquer que " la portabilité mise en œuvre par l’ARTP n’a pas permis de rééquilibrer le marché des télécoms en créant une concurrence effective dans le parc global des abonnés et usagers entre les trois opérateurs sur les 14 000 000 d’usagers mobiles au Sénégal. "
Il ajoute à ce sujet : "Avec la persistance des numéros non identifiés le processus de portabilité n’a pas l’impact escompté, selon les données de l’autorité de régulation près de 66% des demandes de portabilité sont rejetées. Plus que jamais notre marché du mobile extrêmement dynamique avec la progression du parc d’abonnés manque de fluidité même avec l’avènement des opérateurs virtuels tels que Xeweul etc."
En conséquence le RESTIC demande à " l’ARTP et les opérateurs à réévaluer la portabilité des numéros et le catalogue d’interconnexion avant toute mise en œuvre du roaming national. Sans une évaluation effective et exhaustive de la portabilité nous allons vers les mêmes limites et contraintes pour le roaming national et cela ne permettrait pas aux clients et usagers fixe, mobile et internet de recevoir les meilleurs services aux meilleurs prix et tarifs."
Et sur les zones non couvertes ou peu couvertes, notamment certaines zones rurales, le RESTIC interpelle le ministère de l’Economie numérique sur le services universel et son effectivité "dans la réduction de la fracture numérique et digitale à l’intérieur du pays. Il nous faut faire le bilan du Fonds de Développement du Service Universel des télécoms FDSUT et quelques licences d’opérateurs en cours dont Matam, et surtout les fonds qui y ont été mobilisés. L’évaluation est devenue essentielle pour le FDSUT et la portabilité. "
Le RESTIC salue et encourage la démarche inclusive du nouveau DG de l’ARTP avec tout l’écosystème dont le RESTIC.
(Source : Pressafrik, 18 avril 2023)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
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Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
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