Internet et les technologies du mobile représentent une aubaine inespérée pour l’Afrique, cela est désormais clair. La croissance des pays du continent est souvent étroitement liée à l’approche des différents gouvernements vis-à-vis des TIC. Comme disait Blaise Louembé, le ministre gabonais de l’économie numérique et des télécommunications : »Quand le numérique va, tout va. » Le problème est que pour certains, rien ne va plus. Ceux-là, ce sont les victimes d’une mode qu’il faut combattre aussi vivement que la fièvre Ebola : le « Revenge Porn ».
Le Revenge Porn est une pratique qui consiste à publier du contenu numérique sur des réseaux pour se venger d’une relation amoureuse qui n’aurait pas pris la direction qu’on espérait qu’elle prendrait. Alors que le concept de l’amoureux meurtri revanchard n’a rien de nouveau, l’avènement de l’Internet l’adoption massive des réseaux sociaux et la vulgarisation des téléphones intelligents ont rendu le partage de ces contenus déconcertement facile.
Des photos et des vidéos de couples en plein ébat circulent librement sur Facebook et Twitter, viviers de ces contenus qui se transmettent plus rapidement que la peste bubonique. Rien qu’en 2014, plus de 41 cas ont été répertoriés dans la zone francophone du continent par un site spécialisé. Et non nous ne vous en donneront pas l’URL.
Pouvons-nous nous permettre d’attendre que les autorités africaines, constante dans leur lenteur lorsqu’il s’agit de l’adoption de nouvelles technologies, se rendent compte de l’importance du sujet et proposent des lois claires et sévères pour lutter cette dangereuse forme de « représailles » ?
Les répercutions de ces contenus ont plus d’implications en Afrique qu’en occident.
Malgré une évolution indiscutable des mœurs, l’Afrique reste un continent relativement conservateur. Dans un environnement ou la virginité reste une variable importante pour les mariages, je vous laisse imaginer les conséquences que peuvent avoir des vidéos à caractères pornographiques ou même simplement érotiques, sur la vie de ceux qui en sont les acteurs.
Ici, il me parait difficile d’imaginer une entrepreneuse avoir le destin de Kim Kardashian…
Certains penseront que dans le cas présent, légiférer n’est pas une priorité, soutenant que, somme toute, seules les personnes s’adonnant à des activités peu recommandables sont en danger de se retrouver sur la toile en tenue d’Adam. Ceux-la auront tort.
En effet, les cas de figures menant à la publication de contenus classables dans la catégorie « revenge porn » peuvent être aussi variés, qu’inattendus. Les scenarii peuvent mettre en scène des couples légitimement unis, des adolescents aux hormones en ébullition, ou même des danseurs exotiques sortant de leur bain. Le fait est que ces photos/vidéos ne devraient pas se retrouver sur Internet sans l’aval des protagonistes.
Les autorités doivent donc sévir vite et avec fermeté, pour punir les pionniers et décourager les aficionados naissant, avant que le « revenge porn » ne devienne une mode qui détruira la vie de centaines personnes en Afrique.
(Source : Afrique ITnews, 8 avril 2014)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000