Même si Millicom a saisi le Cirdi, elle a pris très au sérieux la ferme position affichée par le Sénégal de ne pas se laisser endormir dans l’affaire de la licence de Sentel. Pour rester au Sénégal, le Pdg de Millicom avait fait une offre financière à Wade à travers une correspondance écrite.
Le voile se lève sur les dessous du différend qui oppose l’Etat du Sénégal à Millicom qui explique la licence Tigo. La société de téléphonie tient à rester au Sénégal et tient à sa licence résiliée comme à la prunelle de ses yeux. Car, même si elle avait saisi le Centre international de règlement des différends liés à l’investissement (Cirdi) pour se plaindre de la résiliation de sa licence, Millicom semblait avoir peur de perdre le combat. En effet, la firme internationale continuait, par d’autres moyens, à chercher une solution qui lui permettrait de poursuivre ses opérations. Comme en atteste cette correspondance dont l’Observateur détient copie. C’est le Président Directeur général (Pdg) de Millicom international cellular, Mikael Grahne, lui-même, qui avait trempé sa plume dans l’encre de la raison et du marchandage pour faire « une offre transactionnelle de 100 millions de dollars » (soit 45 milliards de francs Cfa) à Me Wade. Non sans faire remarquer que « les conditions de règlement de cette offre doivent être définies d’un commun accord entre le Gouvernement du Sénégal et Milicom ». Une offre qui, d’après les termes de la lettre datée du 13 juillet 2009, s’expliquait par un souhait de Millicom d’arriver à « une résolution rapide et amicale au différend » qui oppose les deux parties sur la licence de Sentel.
Cette proposition à laquelle le chef de l’Etat n’a jamais donné une suite, est basée, selon le Pdg de Millicom sur nombre d’éléments. D’une part, les dirigeants de la firme internationale voudraient « une extension de la licence de Sentel d’au moins 10 ans, soit une période portant sur les années 2018 à 2028 au plus tôt ». Ainsi, cela implique que « la licence de Millicom offrirait les mêmes caractéristiques et droits que celles des deux autres opérateurs au Sénégal » (Orange et Expresso). D’autre part, l’acceptation de l’offre de 100 millions de dollars faite à Me Wade par l’autorité suprême de Millicom, devrait aussi consacrer « la résolution des différends légaux et fiscaux entre l’Etat du Sénégal et Millicom ». Le dernier élément sur lequel est basée la proposition de M. Grahne est relatif à « une exemption de droits de douane et l’attribution d’une clause de « nation le plus favorisée » garantissant à Sentel un traitement équivalent aux autres opérateurs de téléphonie mobile au Sénégal ».
Ainsi, comme pour donner des gages de réussite et aussi dévoiler les perspectives de son groupe, le Pdg de Millicom fait savoir au chef de l’Etat qu’un tel accord (offre des 100 millions de dollars) permettrait à Sentel de reprendre son ambitieuse politique d’investissement au Sénégal. De même, il permettrait « d’étendre la compétitivité de son offre de services de téléphonie mobile aux consommateurs sénégalais ». Seulement, la correspondance précise que « toute résolution est sujette à la validation du Conseil d’administration de Millicom ».
Ndiaga Ndiaye
(Source : L’Observateur, 15 février 2010)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000