A la suite d’une interpellation de Mademba Sock lors du conseil présidentiel annonçant la volonté de l’Etat de remettre dans le circuit le décret instaurant un contrôle des appels entrants, le Président Wade a révélé que Global Voice menaçait de traduire l’Etat devant les tribunaux pour rentrer dans ses fonds, conformément aux termes du « partenariat » les liant. Ceci explique-t-il cela ?
Le moins que l’on puisse dire est que l’affaire dite des appels entrants est une vraie nébuleuse. L’As a appris de sources autorisées que le président de la République a révélé que Global Voice, chargé de l’exécution du contrôle des appels entrants, a menacé l’Etat de poursuites devant les tribunaux. C’était lors du conseil présidentiel sur le contrôle des appels entrants, dont le contenu a été largement détaillé dans ces colonnes. En effet, tout le long de son discours, Me Wade a évoqué le chiffre de 10 milliards de Fcfa comme représentant les fonds récoltés durant les quelques mois d’application du décret instaurant un contrôle des appels entrants.
Prenant la parole, Mademba Sock a demandé à connaître la part de Global Voice dans ce pactole, d’autant que selon ses informations, l’Etat et Global Voice avaient signé un contrat qui accordait 49% des fonds au privé et 51% à l’Etat. Interpellé par Sock, le chef de l’Etat a retourné la question au Directeur général de l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (Artp) qui a juré qu’aucun fonds n’a été remis à Global Voice et qu’il s’est tout simplement agi d’une déclaration. C’est pour le conforter que Me Wade a révélé que Global Voice menace de les traduire devant les tribunaux pour rentrer dans ses fonds.
Des déclarations qui corsent la nébuleuse qui entoure les termes du contrat liant l’Etat à Global Voice. Le fait que Global Voice menace de porter l’affaire en Justice, comme l’a soutenu le Président, veut dire que l’Etat avait pris auprès du privé des engagements qu’il n’a pas respectés. Est-ce pour éviter cette issue que l’Etat a décidé de revenir sur la suspension du décret à la suite du rejet du contrat par l’Autorité de régulation des marchés publics ?
Dans tous les cas, il faut dire que le gouvernement a longtemps manœuvré avant de rendre public sa décision de remettre dans le circuit le décret instaurant le contrôle des appels entrants. En mars déjà, le ministre d’Etat directeur de cabinet de Wade, Habib Sy avait reçu les syndicalistes de Sonatel en présence de Serigne Mbacké Ndiaye, pour faire l’annonce et leur expliquer la « nouvelle répartition ». Une rencontre facilitée par Mbackiou Faye qui entretient une vieille relation avec Aidara Diop, la tête de file du syndicat. Néanmoins, les syndicalistes étaient restés sur leur position, confortés par le Conseil d’administration de Sonatel ainsi que le Président directeur général, Cheikh Tidiane Mbaye. Il est fort à craindre que si le décret est signé, ce dernier démissionne purement et simplement de ses fonctions de président du Conseil d’administration de Senelec. Déjà qu’il n’occupe pas le bureau mis à sa disposition. Quant aux syndicalistes, ils sont plus que jamais déterminés. D’ailleurs, une réunion du bureau a été convoquée aujourd’hui pour élaborer un plan d’action. C’est dire qu’à Sonatel, l’heure est à la radicalisation.
Cheikh Mbacké Guissé
(Source : L’As, 16 août 2011)
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