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Réunion ministérielle sur la société de l’information : Me Wade : « assurez l’intégration numérique de l’Afrique »

mardi 20 avril 2004

« Les technologies de l’information et de la communication ont un caractère transversal et influent sur tous les secteurs prioritaires du NEPAD ». C’est par ces mots que le président Wade a replacé les défis de l’Afrique face à la société de l’information. Un chantier immense sur lequel une trentaine de ministres africains en charge des technologies de l’information et de la communication se penchent depuis hier à Dakar pour dégager une position commune.

À l’ouverture hier au Méridien Président de ces travaux préparatoires de la Phase de Tunis du Somment mondial de la société de l’information (SMSI), le coordonnateur du volet TIC du Nepad s’est dit optimiste puisque l’Afrique peut aller même plus vite que les pays développés « parce que la marge de progression est beaucoup plus large ». Me Wade avait auparavant campé le contexte de la révolution numérique, dégagé les points d’articulation avec le NEPAD et expliqué sa vision de la solidarité.

LA REVOLUTION NUMERIQUE EST UN SERPENT

Accompagné du maire de Dakar Pape Diop et du maire de Genève Christina Ferrazino, le Président Wade s’est ainsi félicité de la présence à Dakar d’une trentaine de ministres en charge des NTIC dont le Sénégalais Mamadou Diop Decroix. Venus répondre à l’invitation du Président du Comité de mise en œuvre du NEPAD le Nigérian Olusegun Obasanjo et de son vice-président le Sénégalais Abdoulaye Wade, les participants ont été accueillis par des ministres et des représentants de pouvoirs locaux de différentes nationalités. « Cela montre que l’Afrique est très consciente du problème » a dit Me Wade à l’endroit de la « mosaïque des pays représentés qui vont du Sénégal au Kenya ». Il a loué la haute valeur de l’expertise africaine reconnue à Genève. Brossant l’histoire des communications, il a estimé qu’avec les nouvelles technologies de l’information, il y a une marge en deçà de laquelle on risque d’être exclu du dialogue et de la transmission des connaissances.

Pour autant, le président sénégalais reconnaît que le gap numérique, c’est finalement un gap financier, puisqu’il s’agit simplement de disposer d’un ordinateur, de savoir l’utiliser et d’être connecté pour participer à la société de l’information naissante. De fait, on est en face d’une véritable révolution numérique dans laquelle l’Afrique dispose « d’une chance extraordinaire » parce qu’elle n’a pas à effectuer la longue marche comme avec l’industrialisation. « Tout le monde peut y accéder, même les analphabètes » a dit Me Wade qui n’en met pas moins en garde contre les dangers que recèle la société de l’information. « Mais c’est cette vision des avantages et inconvénients que nous voulons maîtriser », a-t-il expliqué. D’autant plus que la société de l’information évolue dans le temps. De sorte que les Africains sont appelés à avoir « une vision dynamique ».

LES NTIC INFLUENT SUR TOUS LES VOLETS DU NEPAD

Me Wade précise à ce niveau que la solidarité numérique n’est pas la seule réponse aux questionnements, puisqu’il faudra aussi répondre aux défis de la gouvernance de l’Internet, de la sécurité de l’informatique sur les réseaux et les inforoutes et aux problèmes de la garantie de la diversité culturelle. Il faut également veiller aux marges de liberté des individus et aux droits de propriété intellectuelle. Sur toutes ces questions, les Africains sont appelés à définir de manière cohérente et unitaire une stratégie, à trouver des formules afin de ne pas aller séparément. « Assurez toujours votre solidarité » a exhorté Me Wade qui préconise « l’intégration numérique du continent ».

D’un autre côté, le président a salué l’importance des NTIC pour l’articulation entre les différents volets du NEPAD. Les Trois grands domaines du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique sont fondamentaux. Il s’agit de la bonne gouvernance (transparence, respect des libertés et des droits de l’homme), de l’option pour le secteur privé comme moteur du développement et de l’approche régionale. Par ailleurs, « à l’intérieur de ces 3 paramètres, il y a 8 ‘leading sectors’ dont les infrastructures et les NTIC. Or l’Afrique traîne des gaps dans chacun de ces domaines prioritaires, qu’il faut combler. D’où la proposition de fonds de solidarité numérique. « Il faut que d’autres nous tirent dans le ventre du serpent numérique », a-t-il estimé. Ceux-là sont ceux qui détiennent les moyens de communication et le savoir. La Président se réjouit ainsi du fait que les NTIC ont un caractère transversal et influent sur chacun des secteurs, l’exemple le plus patent étant celui de l’éducation. Et là Me Wade s’inscrit en faux par rapport à ceux qui avancent qu’il existe d’autres mécanismes de financement de la réduction du gap numérique. « Il n’en existe pas dans les budgets » a-t-il martelé en précisant qu’il ne s’agit d’ailleurs pas d’une affaire d’Etat. Cela s’adresse plutôt aux citoyens, aux entreprises, aux collectivités locales, au secteur privé et à la société civile. C’est pourquoi le Président a salué tous les partenaires qui ont manifesté leur intérêt, c’est-à-dire les villes de Genève et de Lyon, Turin et la France.

Comment connecter 700 millions d’Africains

Auparavant, le ministre fédéral nigérian chargé des sciences et de la technologie s’est félicité de la vision et du leadership sénégalais, tout en exhortant tous les partenaires à apporter leur appui au fonds de solidarité numérique afin de permettre à 700 millions d’Africains de participer à la société de l’information. À sa suite, Christian Ferrazino le Maire de Genève a réitéré l’engagement de sa ville qui se traduit par un pourcentage du budget municipal affecté au fonds. Il a insisté sur la place de la coopération décentralisée pour assurer la pérennité du fonds de solidarité numérique. Enfin, le représentant du président de la commission de l’Union africaine Alpha Oumar Konaré et le ministre tunisien des Technologies, de la Communication et des Transports ont apporté leur témoignage et souhaité pleins succès aux travaux qui se poursuivent aujourd’hui et préparent Tunis 2005.

Fara Sambe

(Source : Le Soleil 20 avril 2004)

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