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Réseau sang-fil

lundi 24 septembre 2007

Les hoquets rageurs, les cris indignés et les menaces à peine voilées du ministre de l’information, Bacar Dia, n’y font rien. Tout juste sonnent-ils comme broutilles et roupies de sansonnet face aux informations en béton que les socialistes ont portées sur la place publique et qui révèlent que Sudatel figure effectivement sur la liste noire que détient le Département américain du Trésor. Un Département qui contrôle l’origine et la destination de l’argent d’individus et de sociétés ayant des activités criminelles, finançant des réseaux terroristes à travers le monde. Il ne s’agit pas ici de diluer cette affaire gravissime dans les vapeurs de l’invocation et de la convocation de l’attribution de la licence à Sentel dont le ministre de l’information semble oublier qu’elle a été agitée au début de l’alternance pour s’évanouir totalement ensuite sous les effluves des tontines euphoriques d’un pouvoir préoccupé surtout par le dépeçage des trésors de la République. Et puis, en lieu et place des faux-fuyants et autres esquives aux relents de calculs politiques d’épiciers, il faut apporter la lumière sur les conditions d’attribution de la licence à Sudatel et les connexions jusque-là nébuleuses avec certains grands Messieurs Jourdain de l’alternance. Il ne faut pas noyer dans le fleuve de ses irresponsabilités d’aujourd’hui les responsabilités de naguère, car c’est là faire émerger sept ans après sa faute de n’avoir pas à l’époque tirer au clair une affaire que l’on estime nébuleuse, si tant et bien que l’on a été guidé par le souci de transparence d’une gestion étatique héritée.

Le débat de fond est aujourd’hui de faire la lumière sur l’existence ou non de liens criminels entre Sudatel et les rebelles Janjawid au Darfour, là-bas au Soudan. Vous avez besoin de preuve ? Eh bien, elle est dans ce site : www.treasurygov/offices/enforcement/ofac/actions/20070529.shtml, du Département américain des Affaires étrangères ! Il n’y a pas l’ombre d’un doute : à côté d’une liste noire d’individus identifiés comme alimentant les réseaux criminels au Darfour, il y a d’autres sociétés dont Sudatel localisée à l’adresse suivantes : 9th Floor, Sudatel Tower, Al Horriya Street, P.O, Box 11155, Khartoum. Sudan. Limpide, non ? Pour 100 ou 80 milliards, les Sénégalais seront-ils connectés à un réseau sang...fil ?

Par ailleurs, que dire de certains qui hurlent aujourd’hui après les « loups... socialistes », dans une posture de gens qui assènent comme des certitudes à eux connues depuis, mais qui ont jusque-là gardé un silence de presbytère ? C’est cela aussi le Sénégal de l’alternance. Le Sénégal sous l’alternance qui a vu des intellectuels se tenir cois dans le nid douillet d’un « réalisme démissionnaire » et qui se sont spécialisés dans l’équilibrisme défaitiste. On dirait que la plupart de nos intellectuels ont renoncé à se faire « l’écho sonore » des préoccupations des populations soumises, plus de sept ans durant, à un vampirisme d’Etat, à une éhontée odyssée de charognards sous les effets narcotiques d’un pillage systématique des biens publics. La République s’en trouverait certainement mieux et avec elle la démocratie, si nos partisans de la liberté retrouvaient...leur liberté d’esprit pour être des sentinelles vigilantes. Tout est passé, tout a été usé jusqu’à la corde par le régime de l’alternance : dilapidation de l’argent des contribuables, jeux favoris de prévarications, d’enrichissements illicites, de marchés de gré à gré, de dessous et même de dessus de table. Sudatel n’est qu’une partie de l’inépuisable liste d’une mafia nationale organisée avec ses ombrageux relais internationaux. Après la courte parenthèse du Sénégal qui gagne, nous voilà installés dans la « putréfaction monstrueuse » du Sénégal qui grogne. Nos dirigeants perçoivent-ils donc cette rage qui, comme une lame de fond corrosive, attend un exutoire pour se faire tempête dévastatrice, pour dire : Basta ? Impitoyable sera, un jour, le « Basta » des damnés de l’Alternance.

Soro DIOP

(Source : Le Quotidien, 24 septembre 2007)

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