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Renationalisation de la Sonatel

vendredi 12 août 2011

Les Sénégalais à la lecture du journal Le Soleil d’hier, ont dû ressentir une légitime fierté patriotique. Le chef de l’Etat, le Président Abdoulaye Wade a donné une fois de plus, la preuve que ce pays est loin d’être pauvre, tout au contraire. Alors que de nombreux projets voient leurs financements détournés afin de réussir le plan Takkal, qui devrait remettre la lumière dans toutes les chaumières, le Président Wade a déclaré hier devant plusieurs partenaires, dont le Directeur général de la Sonatel, qu’il voulait racheter les parts de France Télécom dans la principale société de téléphonie du Sénégal.

Selon le compte rendu de la presse, le Président se plaignait de ce que le Trésor public ne pouvait engranger les nombreux milliards générés par l’activité de la Sonatel dans notre pays, l’essentiel des dividendes profitant à la société France Télécom, actionnaire majoritaire de l’entreprise. Pour permettre aux nationaux de « récupérer » ce qui leur revient de droit, le chef de l’Etat envisage de renationaliser l’entreprise, pour la rétrocéder à des privés nationaux. Cette volonté exprimée de cette manière, ne pouvait que mettre du baume au cœur de tous les patriotes de ce pays.

On sait que les syndicalistes de la Sonatel, par exemple, se sont toujours opposés à ce que les Français deviennent hégémoniques dans le capital de leur entreprise, qui reste à ce jour, le premier contributeur individuel de ce pays, avec un peu moins de 200 milliards de francs Cfa par an. De même, les privés nationaux ont toujours clamé, notamment par la voix de M. Baïdy Agne, le président du Conseil national du patronat (Cnp), leur volonté d’être associés à toutes les aventures financières, du genre privatisations ou ouvertures de capital, lancées par l’Etat en direction du secteur privé. Qu’on leur donne aujourd’hui la Sonatel renationalisée à gérer ne pourrait qu’être source de satisfaction pour eux. Il n’y a que des esprits malintentionnés qui pourraient trouver à redire à cette mesure.

Déjà, on a entendu hier des voix qui ont osé s’étonner de l’incohérence d’une décision qui vient après une forte volonté exprimée en avril 2009, de céder totalement les dernières actions de l’Etat dans la Sonatel, à France Télécom. Il a fallu à l’époque, toute la détermination des travailleurs sénégalais de l’entreprise, appuyés par un fort mouvement de l’opinion nationale, pour faire reculer le gouvernement, qui a été obligé de recourir à un nantissement de ses actions, pour trouver les 200 milliards de francs Cfa qu’il espérait obtenir de la vente de ses actions.

Les gens se demandent donc ce qui a pu se passer pour qu’un chef d’Etat qui ne fait jamais mystère de ses convictions libérales, passe de la privatisation totale à la renationalisation. Y a-t-il vraiment une vision stratégique de ce que l’Etat veut comme programme de développement de ce pays, appuyé par une politique des Tic assise sur une entreprise nationale championne dans la sous-région ? Cela reste à démontrer.

Les mêmes esprits chagrins qui s’interrogent sur les capacités du pays à avaler la Sonatel, osent prétendre qu’il n’y a que par de l’argent blanchi, d’origine douteuse, que l’Etat pourrait avoir les moyens de récupérer 4 200 000 actions de la Sonatel, dont l’unité coûtait hier à la Bourse des valeurs mobilières d’Abidjan, 140 000 francs Cfa. 588 milliards de francs, c’est tout de même un peu plus que ce que demande Takkal pour que le secteur de l’électricité retrouve ses capacités normales de fonctionnement.

Sans vouloir aucunement embrasser les idées des détracteurs de notre chef de l’Etat, on peut tout de même penser que les privés sénégalais et africains qui voudraient acquérir les actions de la Sonatel, n’ont pas besoin d’un quelconque coup de main de l’Etat, car ces dernières sont en vente libre sur le marché boursier. Et avant de chercher à renationaliser, il faudrait bien méditer sur l’exemple de la Senelec, et ce qu’il en a coûté à la Nation, de s’être débarrassé d’un partenaire stratégique, aussi imparfait qu’il ait pu être.

Mohamed Guèye

(Source : Le Quotidien, 12 août 2011)

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