La presse sénégalaise a installé son organe de régulation depuis samedi dernier. En assemblée générale au Centre culturel Ahmadou Malick Gaye de Bopp, elle a validé le statut et le règlement intérieur du Comité d’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored)qui doit va être son tribunal à la place du Cred qu’il remplace.
L’assemblée a également élu douze des 21 membres du comité de direction de l’organe. Il s’agit de Mamoudou Ibra Kane de la Rfm , Abdoulaye Bamba Diallo de Nouvel Horizon, Yakham Mbaye du groupe Com 7 éditeur du journal Le Populaire, Mamadou Sèye du Soleil et Abdoulatif Coulibaly de la Gazette pour les représentants des patrons de presse. Bacary Domingo Mané (Sud quotidien) et Boury Sock (Aps) représentent le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication sociale (Synpics) alors que Souleymane Niang, Seynabou Mbodj, journaliste au comité national de lutte contre le Sida (Cnls), Khaly Nar Fall, Alassane Samba Diop, rédacteur en chef de la Rfm et Samba Dialimpa Badji, rédacteur en chef de la radio Océan Fm représentent les journalistes.
Dans les jours à venir les techniciens de la communication sociale communiqueront leurs trois représentants pour être validés, les représentants des institutions universitaires de formation en feront de même pour leur deux délégués, le ministère de tutelle désignera aussi son journaliste le représentant tout le fera la société civile avec ses deux représentants celui d’une institution de médiation sociale également.
Le Cored est la formule améliorée et renforcée du défunt Conseil pour le respect de l’éthique et de la déontologie (Cred) qui a vécu dix ans. Un comité scientifique a travaillé deux ans durant sur les textes devant régir le Cored en collaboration avec tous les acteurs de médias. Aujourd’hui né, le Cored à pour mission d’améliorer les conditions d d’exercice de la profession de journalisme et de juger les auteurs de manquements dans le métier. Il doit veiller au respect des principes et règles de la profession conformément à la base de la charte des journalistes adoptée à Saly Portudal en mai 2001, renforcer la formation des journalistes et technicien de la communication sociale, délivrer la carte nationale de presse et d’émettre des avis consultatifs sur la qualité d’un organe et surtout entre autres.
L’autre rôle principal du Cored est qu’il sera saisi par tout citoyen qui s’estimera lésé par un organe de presse ou un journaliste, tout journaliste qui estimera lésé par son organe, son patron, et bien sûr tout patron de presse aussi contre son employé ou autre. Les sanctions du Cored se situent entre le blâme et la radiation. Ces décisions sont toutefois susceptibles de recours devant le comité de direction.
Installé, le Cored doit avoir les moyens de sa mission s’il ne veut pas finir comme le Cred. D’où l’invite de Kader Diop, ancien président du Cred à tous les acteurs pour mettre la main à la patte.
Amphal Aidara
(Source : Ferloo, 25 mai 2009)
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