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Réactions de la partie accusée : Arona Sy charge Ndiaga Fall, mais reconnaît que ce dernier lui a versé de l’argent

mardi 12 décembre 2006

Thierno Ousmane Sy, son frère Arona Sy et Mme Borjes, pour tout dire la partie accusée, ont réagi différemment aux accusations portées contre eux et leurs sociétés. C’est finalement Arona Sy qui a consenti à livrer largement sa version, là où le conseiller spécial du président de la République déclare avoir laissé la gestion de sa société à son frère et là où Mme Borjes, directrice de Sygma Technologie s’abrite derrière la « discrétion ».

Interpellé, hier, sur les révélations concernant Ndiaga Fall, propriétaire de la société Horimex qui déclare lui avoir versé de l’argent, Thierno Ousmane Sy, conseiller spécial à la Présidence de la République, chargé des Ntic, balaie d’un revers de main ces accusations. Il soutient avoir laissé « tous les pleins pouvoirs à Arona (son frère : Ndlr) », depuis qu’il a « été coopté à la Présidence de la République » et cela « pour éviter les conflits d’intérêts ». Il a confirmé aussi l’information de son frère, selon laquelle Ndiaga Fall a été viré « pour malversations financières » de sa société Genesis dont il a confié la gérance à Arona Sy. Aussi, il nous a renvoyé auprès de ce dernier pour de plus amples informations. Arona Sy, que nous avons réussi à joindre, confirme que « Ndiaga Fall a été licencié pour des raisons de malversations à Genesis », sans pour autant juger nécessaire de se plaindre devant le Tribunal du travail. « Nous avons un dossier complètement béton. J’ai dans le dossier la lettre de la société Pronet qui s’occupait du nettoyage de la société Genesis », déclare Arona Sy. Ce dernier explique que M. Fall est allé voir les gens de Pronet pour leur demander de lui payer 65 000 francs par mois sur leur contrat, faute de quoi, il va gâcher leur marché. Il s’est vu opposer un niet catégorique, affirme M. Sy qui, toutefois, reconnaît avoir été abusé par son ex-employé, qui « a réussi à influencé (sa) décision » en plaidant le manque de sérieux de Pronet chargé du nettoyage de la société. « Pendant trois mois, il m’a travaillé au corps. J’ai dit qu’on n’a qu’à rompre le contrat, s’ils ne travaillent pas. Le contrat a été rompu. Quand nous avons rompu le contrat, Pronet nous a assignés en justice pour rupture abusive de contrat. J’ai contacté le gérant de Pronet qui est venu me voir pour un règlement à l’amiable. Je lui ai dit : « Ecoutez, on a rompu votre contrat ; on vous propose de vous dédommager de deux à trois mois d’activités et puis ce n’est pas la peine qu’on aille en Justice. »

Effectivement, nous n’avions pas le droit de rompre le contrat sans un préavis de trois mois. Je lui ai dit : on vous paye la période de préavis et c’est tout. Ils ont accepté et l’on a fait le règlement. Ils ont dit que si j’ai rompu leur contrat, c’est parce que j’ai été influencé négativement. C’est en fait M. Fall, parce que c’est lui qui gérait l’entretien. J’ai demandé à Pronet s’ils peuvent m’écrire ce qu’ils disent et ils me l’ont écrit. C’est sur cette base qu’il a été licencié. » Voilà les raisons du licenciement de Ndiaga Fall, telles que livrées par Arona Sy qui juge que son ex-employé « est un spécialiste du racket et du chantage ».

Aveu de Arona Sy

Mais, concernant l’affaire proprement dite, Arona Sy, après avoir précisé que Sygma Technologie n’est que son partenaire, confirme que Ndiaga Fall a effectivement créé une société dénommée Horimex qui s’occupe de l’import-export. « Cette société existe ; il l’a mise en place. C’est moi qui l’ai aidé à la mettre sur pied. » Sygma Technologie a-t-elle effectué des versements sur les comptes de Horimex ? A cette question, M. Sy répond ainsi : « Entre Horimex et Sygma Technologie, il y a eu des relations commerciales. J’ai suivi ça à un moment. J’ai moi-même aidé Ndiaga Fall à financer ses opérations, parce qu’il n’avait pas d’argent, les moyens. »

Il affirme lui avoir dit de venir le voir à chaque fois qu’il a un marché pour le financer. Ce que Ndiaga Fall, du reste, « a fait plusieurs fois ». Et M. Sy de préciser : « Je l’ai financé, il m’a remboursé et j’ai fait un profit là-dessus. » Sur le contentieux entre Ndiaga Fall et la société en question, Arona Sy, le fils du ministre de la Justice, révèle que « ce qui l’oppose à Sygma Technologie aujourd’hui, c’est que cette société lui a commandé du matériel ; il ne l’a pas livré et cette société l’a assigné ». Sygma Technologie, dont M. Sy dit qu’elle ne fait pas partie de ses sociétés, a-t-elle réclamé à la Justice une saisie conservatoire sur le compte de Ndiaga Fall, propriétaire de Horimex ?

« Effectivement ! Il faut savoir aujourd’hui que c’est Sygma Technologie qui poursuit Ndiaga Fall », répond M. Sy. Mais, sur ce plan-là, il ne veut pas trop s’aventurer et nous demande de nous « rapprocher de Sygma et d’écouter le délibéré ». Est-ce que Ndiaga a eu à verser ces sommes-là sur votre compte ? « Ndiaga, répond Arona Sy, a eu à me verser de l’argent, moi aussi j’ai eu à lui verser de l’argent pour lui financer ses opérations. Je suis dans le privé. Je ne suis ni dans la politique, ni dans le gouvernement. Ça, c’est des affaires comme j’ai eu à le faire avec tant d’autres ».

Mme Borjes et sa discrétion

Mme Borjes, directrice de Sygma Technologie, quant à elle, a voulu d’abord savoir la personne qui nous a donné ses coordonnées. Lorsque nous lui avons rétorqué que cela n’a pas d’importance, elle a semblé s’indigner et se justifier en disant : « Cela a de l’importance, puisque nous travaillons dans la discrétion et je ne veux pas que les gens m’appellent comme ça. » Surtout, dit-elle, que sa « société travaille sur un important projet ». Mme Borjes insiste encore sur sa « discrétion » et déclare ne pas vouloir « que certaines choses soient sur (son) compte ».

« Pourquoi vous voulez publier des choses sur moi, sur ma société ? », interroge-t-elle. Quand on lui répond que cette société est au cœur d’une affaire mise en délibéré par le juge, Mme Borjes se défend pour faire remarquer que « c’est un truc qui est en contentieux au tribunal comme d’autres affaires » et qu’elle ne voyait pas pourquoi on voudrait la contacter pour quelque chose qui est en contentieux, alors qu’elle « travaille dans la totale discrétion ». On explique à la directrice de Sygma notre obligation de prendre en compte la version de toutes les parties. « Non, non, je n’ai rien à déclarer. D’ailleurs, il faut vous référer à mon avocat. » Mais, Mme Borjes, là aussi, refuse de nous donner le nom de son avocat et préfère mettre fin à l’entretien.

S. DIOP

(Source : Le Quotidien, 12 décembre 2006)

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