Dans le rapport 2006 de la Conférence des nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced), consacré à l’économie de l’information et publié à Genève, le constat a été fait que l’accès à large bande devient tellement vital pour les entreprises qu’on le compare désormais à l’approvisionnement en eau ou en électricité. Cependant, note-t-on, le fossé numérique entre les pays du Nord et du Sud ne cesse de se creuser. Si 63 % des entreprises de l’Union européenne sont connectées en 2005, dans les pays en développement, les connexions à la large bande sont si difficiles que seuls 71 pays sur 151 ont été en mesure de fournir des données en la matière, estime l’institution onusienne. Pour 48 de ces pays, le taux de pénétration est inférieur à 1 %.
Dans les pays riches, le nombre d’abonnés au réseau à large bande a augmenté de près de 15 % au second semestre de 2005, pour s’établir à 158 millions et c’est surtout dans le secteur des entreprises que ce type de connexion a le plus progressé.
La Cnuced estime que c’est grâce aux connexions à large bande que les entreprises peuvent recourir à des processus de commerce électronique plus sophistiqués et élargir la gamme des produits et des services qu’elles fournissent via Internet, optimisant ainsi les effets positifs des technologies de l’information et de la communication (Tic).
Selon les estimations de cette organisation onusienne, l’accès à large bande pourrait contribuer à générer chaque année des centaines de milliards de dollars de produit intérieur brut (Pib) dans les pays développés au cours des prochaines années.
Par conséquent, les spécialistes de la Cnuced estiment que pour gagner en compétitivité et stimuler la croissance économique des pays en développement, leurs entreprises doivent pouvoir mieux accéder aux connexions à large bande.
La croissance du réseau à large bande est essentiellement due à la concurrence et à la baisse des prix, mais elle dépend également des infrastructures disponibles ; à cet égard, le rapport indique que, dans de nombreux pays en développement, du fait de l’absence d’économies d’échelle, il y a peu d’incitations à étendre ce type d’infrastructure au-delà des zones urbaines.
Cependant, expliquent les experts de la Cnuced, les technologies hertziennes et les satellites permettent, dans certains cas, de faire l’économie du coût des infrastructures dans les zones rurales, éloignées ou faiblement peuplées.
D’autre part, souligne-t-on, les gouvernements ont un important rôle à jouer pour améliorer l’accès au réseau à large bande en créant des infrastructures et en mettant en œuvre de politiques pertinentes.
Le rapport 2006 souligne également que le secteur du pétrole est propice aux investissements liés aux technologies de l’information et de la communication (Tic) dans les pays en développement dans les pays en transition. En effet, les experts de la Cnuced estiment que ces pays exportateurs de pétrole pourraient tirer profit de l’application intensive des Tic pour améliorer l’efficacité de l’exploration et de la production, rendre le raffinage et la distribution plus adaptables aux demandes du marché. Le rapport montre que, dans les grandes multinationales du secteur pétrolier, les dépenses d’investissement et de fonctionnement relatives aux Tic représentent 8 % des budgets d’exploration, de production et de raffinage.
MAMADOU SY
(Source : Le Soleil, 1er décembre 2006)
Bande passante internationale : 172 Gbps
4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
19 266 179 abonnés Internet
Liaisons louées : 3971
Taux de pénétration des services Internet : 106,84%
3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
382 721 abonnés
336 817 résidentiels (88,01%)
45 904 professionnels (11,99%)
Taux de pénétration : 1,67%
3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
21 889 688 abonnés
Taux de pénétration : 123,34%
3 050 000 utilisateurs
Taux de pénétration : 17,4%
Facebook : 2 600 000
Facebook Messenger : 675 200
Instagram : 931 500
LinkedIn : 930 000
Twitter : 300 000