Le président de l’Organisation des professionnels des TIC du Sénégal (OPTIC) est loin d’être satisfait par les lenteurs dans l’affaire du rachat de Tigo, la filiale sénégalaise du groupe luxembourgeois, Millicom. De l’avis de Antoine Ngom, « ce n’est jamais bon que l’on soit dans des situations de statu quo où il n’y a pas d’issue franche qui pointe à l’horizon » Monsieur Ngom qui a accordé un long entretien à la radio privée RFM pour aborder les temps forts de l’année 2017 estime que « c’est très dommage qu’on ait un acteur qui veut vendre sa filiale et que, de l’autre côté, qu’il n’y ait pas un, mais deux acheteurs en face pour son acquisition ».
A l’en croire, c’est une situation qui pourrait être dommage pour l’économie sénégalaise « parce que, entre temps, il n’y a plus d’investissements assez conséquents qui vont se faire » tout en saluant l’appel à l’ordre du Chef de l’Etat, Macky Sall, qui avait donné, en décembre dernier, un ultimatum de deux mois – et pas plus – aux différents candidats au rachat de Tigo pour s’entendre. Il s’agit de Kabirou Mbodje, PDG de Wari, la société spécialisée entre autres, dans le transfert d’argent, Xavier Niel, patron de Free, Hassanein Hiridjee de Sofima Axian Group et l’homme d’affaires Yérim Sow, patron de Teylim. L’échéance fixée aux différents protagonistes de l’affaire Tigo va arriver en expiration en février 2018. On verra d’ici là s’ils vont s’entendre ou s’ils vont laisser l’Etat sénégalais à trancher comme l’avait dit le président de la République lors de la revue conjointe annuelle avec les partenaires financiers et techniques du gouvernement.
Le président d’OPTIC s’est également désolé des lenteurs notées dans le dossier concernant les MVNO et les FAI. « La lenteur, on s’y connait en matière de numérique au Sénégal », tempête-t-il en mentionnant également le parc de technologies numériques de Diamniadio (Dakar) qui « constitue en gros le projet phare de la stratégie Sénégal Numérique 2025 où le Sénégal a été financé à hauteur de 40 milliards de la BAD ». Seulement, de son avis, « on a confié ce projet-là à une unité de gestion qui, pour moi, n’est pas à la hauteur pour mettre en oeuvre ce parc des technologies numériques », d’où le piétinement relevé par lui comme par d’autres acteurs du numérique.
Pour Antoine Ngom, la seule concrétisation qui vaille, la plus importante dans les trois prochaines années, c’est la mise en oeuvre du parc en question qui « sera le projet phare de la stratégie numérique » validée fin 2016. D’où son appel à l’endroit des autorités pour la mise en musique très rapidement de ce vaste chantier. Par ailleurs, il demande aussi la mise en place du comité interministériel de pilotage de ce qu’on appelle la SN 2025 « dans les meilleurs délais pour que nous puissions, ensemble, passer à la réalisation effective ». Ce qu’il dit regretter le plus, c’est que les acteurs y vont en ordre dispersé et ce n’est pas bon. La part de marché dédiée aux entreprises spécialisées dans le digital au Sénégal a t-elle été revue à la hausse ? Le patron d’OPTIC se dit en tout cas confiant après le discours du Chef de l’Etat lors du conseil présidentiel des investissements s’engageant à prendre en compte dans ses priorités le secteur privé national.
(Source : CIO Mag, 3 janvier 2018)
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