twitter facebook rss
Imprimer Texte plus petit Texte plus grand

Qui sera à l’heure pour la transition vers le numérique en Afrique ? (Partie 1)

jeudi 18 décembre 2014

L’année prochaine, l’Afrique est censée faire un grand dans l’industrie technologique en migrant son réseau de diffusion TV de l’analogique vers le numérique. Cependant, l’échéance étant fixée au 17 juin 2015, très peu de pays africains semble être en phase pour la respecter et parmi ceux qui sont à la traîne on retrouve la première puissance économique africaine, l’Afrique du Sud.

La migration vers le numérique, qui a été amorcée dans les pays industrialisés au début des années 2000, est à la une du calendrier de l’écrasante majorité des nations africaines. Le passage de l’analogique à la TNT est une évolution technologique qui doit amener deux progrès majeurs : une meilleure qualité de réception et la libération de fréquence. Les fréquences supplémentaires disponibles pourront être revendues à des opérateurs pour le développement de l’offre d’internet haut débit.

Si tous les pays africains s’étaient engagés en 2006 à réaliser cette transition avant 2015, seuls quelques pays auraient déjà complétés le passage à la Télévision numérique terrestre (TNT) parmi lesquels la Tanzanie, Maurice et le Rwanda.

Ce faible nombre de pays africains s’explique en partie par le coût de cette transition. Au Sénégal, cette transition pourrait coûter plus d’une trentaine de milliards de F CFA, alors qu’au Mali, la note monterait jusqu’à 45 milliards de F CFA. Face à ces incertitudes, plus de 30 pays africains comptent bien profiter de la prolongation de la diffusion de la bande analogique jusqu’en 2020, qui devrait fonctionner en parallèle avec le numérique.

La première puissance africaine à la traîne

Alors que le Kenya a récemment été salué par la GSMA pour avoir annoncé qu’il passera à la TNT dès Mars 2015, quelques mois donc avant la date limite de l’UIT, le processus de transition de la première économie africaine laisserait à désirer. En effet, le pays qui ne va certainement pas respecter l’échéance de Juin, pourrait même ne pas avoir commencé les émissions numériques d’ici là, et encore moins avoir arrêté l’émission analogique. Le coût économique de ce retard se compterait en milliards, selon la GSMA.

Ce retard serait causé principalement par les choix du président Jacob Zuma qui a limogé son ministre des communications, Yunus Carrim, et a divisé le département des communications en deux, alors que les deux nouveaux ministres, Siyabonga Cwele et Faith Muthambi, qui devraient collaborer pour réaliser ce projet de migration, se mèneraient plutôt une guerre pour savoir qui va diriger la migration.

Si le géant du continent rencontre lui-même rencontre autant de difficultés, qu’en sera-t-il pour des nations aux poches moins profondes et aux infrastructures encore plus vétustes ? Comment les populations africaines auront-elles les moyens de s’offrir les décodeurs nécessaires à la consommation du contenu audiovisuel numérique ? Qu’adviendra-t-il des téléviseurs inutilisables ? Comment les nouvelles fréquences seront-elles attribuées ? L’Afrique produira-t-elle assez d’émissions pour toutes les chaines qui verront bientôt le jour ou le continent se retrouvera-t-il noyé dans des télénovelas ?

Autant de questions auxquelles nous tenteront de répondre dans les semaines à venir.

(Source : Afrique ITtnews, 18 décembre 2014)

Post-Scriptum

Lire la deuxième partie de notre dossier – TNT : Les décodeurs donnent des maux de tête aux Etats africains

Inscrivez-vous a BATIK

Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez toutes nos actualités par email.

Navigation par mots clés

INTERNET EN CHIFFRES

- Bande passante internationale : 172 Gbps
- 4 FAI (Orange, Arc Télécom, Waw Télécom et Africa Access)
- 19 266 179 abonnés Internet

  • 18 595 500 abonnés 2G+3G+4G (96,58%)
    • 2G : 12,95%
    • 3G : 24,60%
    • 4G : 62,45%
  • 334 642 abonnés ADSL/Fibre (1,71%)
  • 334 875 clés et box Internet (1,71%)
  • 1162 abonnés aux 4 FAI
  • Internet fixe : 1,74%
  • Internet mobile : 98,26%

- Liaisons louées : 3971

- Taux de pénétration des services Internet : 106,84%

(ARTP, 30 septembre 2023)

- Débit moyen de connexion mobile : 23, 10 Mbps
- Débit moyen de connexion fixe : 21, 77 Mbps

(Ookla, 31 janvier 2023)


- 9 749 527 utilisateurs
- Taux de pénétration : 56,70%
(Internet World Stats 31 décembre 2021)


- + de 10 000 noms de domaine actifs en .sn
(NIC Sénégal, décembre 2023)

TÉLÉPHONIE EN CHIFFRES


Téléphonie fixe

- 3 opérateurs : Sonatel, Expresso et Saga Africa Holdings Limited
- 382 721 abonnés
- 336 817 résidentiels (88,01%)
- 45 904 professionnels (11,99%)
- Taux de pénétration : 1,67%

(ARTP, 30 septembre 2023)

Téléphonie mobile

- 3 opérateurs (Orange, Free et Expresso)
- 21 889 688 abonnés
- Taux de pénétration : 123,34%

(ARTP, 30 septembre 2023)

FACEBOOK

3 050 000 utilisateurs

Taux de pénétration : 17,4%

- Facebook : 2 600 000

- Facebook Messenger : 675 200

- Instagram : 931 500

- LinkedIn : 930 000

- Twitter : 300 000

(Datareportal, Janvier 2023)

PRÉSENTATION D’OSIRIS

batik